Bien dans sa peau, Maternité, Pédiatrie, Yoga, pilate

Maternité : 4 ex. à faire avec son bébé dès le post-partum

Enceinte, Justine, alias @yogin.mama, cherche des pratiques complémentaires à celles du yoga prénatal dans lequel elle est formée. Elle cumule la quête de mouvements et d’intensité à l’envie de pratique sans danger pour sa grossesse. Elle crée la plateforme YoginMama : toutes les activités et informations dans le domaine de la maternité qu’elle aurait aimé avoir sous la main. Nous vous proposons 4 postures pour débuter et des intentions de @ParlonsSophro

Posture 1

OUI/NON

Position : Assise en tailleur 
Relâcher la mâchoire 
Déposer les mains sur les jambes.

Intention : Faire le signe « oui » de la tête lentement x 6 respirations : « Oui à la détente »
Faire le signe « non » de la tête lentement x 6 respirations  : « Non à la fatigue ».

Posture 2

Demi cercles vers le bas

Position : assise en tailleur
Relâcher la mâchoire
Déposer les mains sur les jambes 
Amener le menton vers la poitrine
Faire des demis cercles vers la droite et vers la gauche x 10 respirations.

Intention : Prendre conscience de la souplesse de sa nuque et de la densité de sa tête.

Posture 3

Cactus en mouvement

Position : Assise en tailleur
Relâcher la mâchoire. 
À l’inspiration : Ouvrir les mains en cactus (coudes en angle droit)
À l’expiration : Déposer les mains derrière la tête, amener le menton et les coudes vers la poitrine x 6 respirations 
Intention : respirer et activer la vitalité.

Posture 3

Dos rond

Position : Assise en tailleur
Relâcher la mâchoire 
Entrelacer les doigts 
À l’inspiration : Amener les bras vers le ciel en les gardant pliés
À l’expiration : Etirer les bras devant soi en faisant le dos rond x 6 respirations
Intention : étirer et détendre son dos.

Pour en savoir plus sur les exercices proposés par Justine, cliquez ici !
#mamakifftribu

Bien dans sa peau, Pédiatrie, Relaxation, détente,, Yoga, pilate

Yoganimé faites découvrir le yoga aux enfants dès 3 ans

La #crisesanitaire liée à la pandémie de #covid impacte tout le monde, mais nos #enfants en sont les premières victimes.#Stress avant d’aller à l’école, #pleurs, manque de #concentration, #hyperactivité, #réveils et #frayeursnocturnes… Les #symptômes de ce #malêtre sont nombreux et multiples selon les ressentis propres à chaque enfant.Pour #apaiser leurs #angoisses , leur permettre de se #recentrer, d’évacuer les #tensions et de retrouver #bienêtre et #calme, de nombreuses techniques et méthodes de #relaxation sont bénéfiques. La #sophrologie bien sûr https://parlonssophro.wordpress.com mais pas que !Aujourd’hui, je vous propose un coup de projecteur sur l’initiative de Valerie Allibe enseignante et pratiquante de #yoga en région lyonnaise à l’origine de la création de Yoganimé – Yoga pour Enfants un outil pédagogique, ludique pour animer en toute autonomie des séances de yoga avec les 3-8 ans à la maison, à l’école, chez la nounou…

Valérie Allibe, pratiquante et enseignante de yoga dans la région lyonnaise a initié ses trois enfants dès le plus jeune âge. Ces #yogis en herbe n’ont jamais cessé de la surprendre. Les postures sont pour eux, un vrai jeu d’enfants. Avec souplesse, ils travaillent leur équilibre, leur coordination, leur motricité, mais aussi apprennent à se détendre à gérer leurs émotions grâce aux exercices de respiration.

Peu à peu au fil des séances, ils prennent conscience de leur corps dans l’espace et acquièrent confiance en eux. Que de belles vertus pour une pratique que l’on peut… pratiquer facilement, simplement à la maison. C’est justement pour rendre cette technique d’une richesse incroyable accessible à tous que Valérie a conçu Yoganimé. Un outil pédagogique illustré et ludique pour mener des séances de yoga auprès des enfants.

Interview de Valerie Allibe, Fondatrice de Yoganimé et gérante de MaBoutiqueYoga.fr :

Valérie Allibe, pouvez-vous vous présenter ?

« Professeure de yoga de formation spécialisée dans l’Ashtanga yoga et le yoga pour enfants. Pratiquante d’Ashtanga Yoga depuis plus de 10 ans, je me suis investie dans l’étude et la pratique du yoga. J’ai à cœur de transmettre les valeurs du yoga autant que la pratique posturale, car le yoga se passe sur le tapis mais aussi en dehors du tapis, c’est pour cette raison que j’aime aussi transmettre aux enfants, pour qu’ils aient les bonnes clés dès leur plus jeune âge. Je suis également gérante de MaBoutiqueYoga.fr et fière maman de trois merveilleux enfants yogis en herbe de 5 ans, 7 ans et 12 ans ».

Expliquez-nous comment est né Yoganimé ?

« J’intervenais dans des classes, en ateliers et j’échangeais beaucoup avec les maîtresses. C’est en recherchant des idées pour capter l’attention des enfants sur la durée des séances que j’ai eu l’idée de mettre en place un support pédagogique et ludique pour maintenir leur attention durant la pratique des postures ».

« Yoganimé est un guide pratique et ludique avec des postures expliquées et illustrées, on suit les aventures d’un chien affectueux et facétieux appelé Tagada. Simple à utiliser, Yoganimé permet en toute autonomie de proposer des séances de yoga aux plus petits. Le livre propose des exercices relaxants et dynamisants avec des illustrations pour bien visualiser et comprendre les postures à réaliser avec les enfants de 3 à 8 ans. Mémoriser les mouvements grâce à cet imagier devient alors un vrai jeu d’enfant ! Yoganimé transportera vos petits yogis dans un monde où les loisirs et le bien-être ne font qu’un. Un véritable classique pour aider les enfants à retrouver leur sérénité, développer leur coordination, améliorer leur concentration et libérer leur créativité ».

Quels bénéfices les enfants peuvent être obtenir de la pratique du yoga ?

« Le fait de raconter une histoire avec comme supports des illustrations permet de fixer aisément la concentration des enfants et de les garder attentifs car ils veulent connaître la suite de l’histoire. Ils retiennent ainsi plus facilement les séquences qu’ils pourront reproduire par eux-mêmes ou bien en imaginer de nouvelles. Les bienfaits du yoga sont multiples et reconnus tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel. L’objectif de Yoganimé est de favoriser non seulement la souplesse, la mobilité et la coordination sur le plan physique, mais également de travailler sur la concentration et sur l’aspect émotionnel pour les amener doucement vers un calme intérieur, un apaisement ».

A qui s’adresse Yoganimé ?

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Bien dans sa peau, COVID, Enquêtes, Pédiatrie, Santé mentale, Sophrologie

Covid : anxiété, irritabilité, hyperactivité, agressivité… L’enfant victime collatérale de la pandémie

Port du masque, confinement, isolement, distanciation sociale… Autant de contraintes sanitaires qui ont un impact néfaste sur nos enfants. De nombreuses études notamment réalisées au Québec* -depuis le début de la pandémie- montrent des problèmes significatifs de comportements, de développement et d’apprentissage dès le plus jeune âge.

  • Chez les enfants d’âge préscolaire, on relève une augmentation des problèmes de conduite de 64 %, des troubles de l’anxiété (45%), de l’humeur (80,0%) de l’irritabilité (66,2 %), et plus généralement des difficultés émotionnelles et de l’hyperactivité.
  • Chez les enfants d’âge scolaire, ces études relèvent une augmentation significative des symptômes de dépression, ainsi qu’une augmentation de l’ennui (73,8 %), de la solitude (64,5 %) et de la frustration (61,4 %).
  • Chez les enfants d’âge scolaire, augmentation de l’anxiété, de l’agressivité et de l’irritabilité chez plus de 52 % d’entre eux.

Au-delà des seuils cliniques établis, les études révèlent des difficultés émotionnelles chez les enfants de tout âge, entre 18,64% et 39,9%. Une augmentation également au-delà des seuils cliniques de l’hyperactivité/inattention (20,36 %) et des problèmes de conduite (35,10 %) chez les enfants de tout âge.

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Dentisterie-orthodontie, Pédiatrie

Quenotte, canine, ratiche… de lait ou de sagesse, vos dents sont précieuses !

Photo @Parlonssante.com Dent128

Après chaque prise alimentaire, un enduit blanchâtre formé des restes d’aliments et de salive se dépose sur les dents. Sur cet « enduit » se développent des bactéries, c’est la plaque dentaire, invisible au premier jour, elle s’épaissit et ternit l’aspect de nos dents. Certaines bactéries transforment en acide les restes alimentaires et devient nocive pour l’email des dents, puis en profondeur pour former un trou qui s’agrandira avec le temps, c’est la carie ! D’autres bactéries fabriquent des toxines néfastes pour les gencives…

Une mauvaise hygiène dentaire a des conséquences sur notre état de santé en général. Les visites régulières de contrôle sont importantes pour détecter l’apparition d’une maladie bucco-dentaire.

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Bien-être, beauté, e-sante, Made in France : Soins et bien-être, Pédiatrie

Wonder Green Family : une e-shop de cosmétiques au naturel créée par une jeune maman Toulousaine

Peau qui pique, qui gratte ou qui rougie… Les mamans ont toutes connu un jour cette réaction cutanée de la peau de leur bébé après l’application d’une crème hydratante, d’un savon liquide ou d’un soin. L’hypersensibilité de la peau des petits peut être un vrai casse-tête pour les soins du quotidien. En cause la présence d’ingrédients allergènes, de parfums, de composants cancérigènes, de polluants, de perturbateurs endocriniens ou autres substances controversées… dans les formulations.

Le label « bio » rassurant de prime abord, n’est pas forcément le saint graal. Certains produits contiennent des substance issues de la pétrochimie. Bref, pas simple de s’y retrouver.

Des formulations au naturel, douce pour la peau et la planète

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Pédiatrie

« Nez pour Sourire », une collecte nationale pour soutenir l’action des clowns hospitaliers de « Rire Médecin »

L’opération « Nez pour Sourire » est organisée cette année entre le 1er mars et le 13 mai 2018. Accréditée par le Ministère de la Santé et des Solidarité, elle pilote une collecte nationale officielle sur la voie publique au profit de l’association « Rire Médecin » qui plaide pour la bientraitance à l’hôpital et notamment au profit du bien-être des enfants hospitalisés. Créée en 1991, « Rire Médecin » est depuis l’origine la seule association à vocation nationale de clowns hospitaliers, son ambition ? Offrir à chaque enfant hospitalisé une écoute, un accompagnement ludique, drôle et réconfortant afin de restaurer chez lui l’insouciance de son âge, l’accompagnement par le rire est la clef pour l’aider à passer au mieux le cap de l’hospitalisation et l’aider à trouver en lui les ressources pour vaincre la maladie. Accompagnement de projet et formations initiales et continue de «clowns hospitaliers » pour maîtriser les pathologies et protocoles de soins pédiatriques, l’Institut propose également en formation continue des modules «ludo-soignants» qui s’adressent aux praticiens, notamment hospitaliers.

Collecte au profit de l'association "Rire Médecin"

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Non classé, Pédiatrie

Pédiatrie : Des P’tits aitos (guerriers) gonflés à bloc à Tahiti

Ivy, Elisabeth et Rosita, une équipe de choc au bloc de Tahiti ! @parlonssante.com

Le passage au bloc opératoire peut être effrayant, surtout vu avec des yeux d’enfant. Pour éviter que cet événement se transforme en traumatisme, des associations travaillent à améliorer cet accueil. A Tahiti, les P’tits Aitos sont mobilisés à l’hôpital de Taaone : couleurs sur les murs, masques parfumés, livres et doudous… Un arsenal complet est déployé pour réconforter les petits patients.

Les P’tits Aitos est une association créée à l’hôpital de Taaone pour améliorer la qualité de l’accueil des enfants devant subir une intervention chirurgicale au bloc opératoire. Sophie Edelson et Mathieu Cheroux, infirmiers anesthésistes, et Patrick Ferret, infirmier au bloc opératoire, sont à l’origine de ce projet qui consiste à mettre en place des actions pour préparer les petits patients en douceur à des soins douloureux, à l’anesthésie et à l’opération.

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Les enfants peuvent personnaliser leur masque, avec des autocollants et des crayons parfumés ! @parlonssante.com

“L’hôpital, c’est effrayant pour un enfant, avec que des adultes vêtus de vert dans un environnement blanc. Quand l’enfant arrive au bloc, il ne voit que des yeux, les visages sont masqués, il y a des bruits nouveaux, parfois des cris et puis il y a les soins, les piqûres, la séparation avec les parents qui s’annonce… C’est angoissant. Notre association tente d’améliorer au maximum cet accueil pour gagner la confiance de l’enfant et rendre les gestes techniques et les soins plus ludiques”, explique Sophie Edelson.

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Hôpital, Pédiatrie

A Tahiti des soignants s’investissent pour réconforter les enfants avant leur passage au bloc opératoire : “C’est beaucoup d’énergie, mais ça vaut le coup”

Interview de Sophie Edelson, infirmière anesthésiste, présidente des “P’tits Aitos du fenua”, une association qui oeuvre pour optimiser et humaniser l’accueil des enfants à quelques minutes de leur passage au bloc opératoire. Du réconfort et de l’amour pour rassurer l’enfant.

Pourquoi est-ce si important de réserver un accueil particulier aux enfants à quelques minutes d’une opération ?

« Si l’accueil est optimal, que l’enfant est en confiance, il ne gardera pas un mauvais souvenir de son passage au bloc. Nous n’avons que quelques minutes pour optimiser cet accueil, le personnaliser au maximum et rassurer l’enfant car l’anesthésie inquiète. Les enfants ont peur de s’endormir. Dans sa vie, l’enfant reviendra sûrement à l’hôpital, autant que ce premier contact soit le plus serein possible. En humanisant les lieux, en décorant les murs, en distribuant des badges avec les prénoms des soignants, en permettant à l’enfant de s’approprier son masque d’anesthésie, de le parfumer, de choisir un doudou qu’il emportera, on crée du lien avec lui. On lui explique ce qui va se passer, que sa maman sera là au réveil. On lui sourit, on le réconforte. C’est un discours à trois avec l’enfant, le parent et l’équipe médicale. Ce sont des étapes essentielles. Si on les réussit, c’est 80 % du travail qui est réalisé ».

Pour créer du lien avec l’enfant des badges personnalisés sont proposés aux soignants. @parlonssante.com

Mais le temps est compté. Vous ne voyez l’enfant que très peu de temps avant l’intervention…

« Oui, c’est pourquoi il ne faut pas se louper. La salle a été décorée, nous avons de grosses peluches, des gommettes pour les masques et des stylos parfumés. Les enfants adorent lire nos prénoms sur nos badges. Peu à peu, les choses bougent, mais ce n’est pas simple car il faut aussi des financements. Nous commençons à nous faire connaître, ça aide. Les crayons parfumés, je les ai ramenés de France, on n’en trouve pas sur le territoire. La pharmacienne de l’hôpital a commandé des coiffes avec des motifs, des fleurs, ça changera du vert, mais tout cela à un coût et c’est là que l’association a son rôle à jouer pour financer des améliorations pour soigner l’accueil des enfants. Nous aimerions avoir une fiche d’information sur l’enfant avec des précisions sur ses goûts et ses passions, cela permettrait de faire connaissance plus rapidement. Pourquoi pas rencontrer les familles et l’enfant lors de l’entretien avec l’anesthésiste qui est obligatoire ? C’est une idée, nous travaillons dessus, mais nous sommes une association et tout repose sur les bonnes volontés, mais ça avance bien ».

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Les métiers de la santé, Pédiatrie, Social

Mouvement #Soigne et tais-toi : les infirmiers écoutés, mais pas entendus !

Comme elle l’avait annoncé, la profession infirmière s’est mobilisée à nouveau ce mardi 24 janvier pour revendiquer et exprimer le ras-le-bol de toute une profession. (Lire notre interview d’Elsa, NDLR).  Une mobilisation entachée par un usage intempestif des assignations de la part de certains établissements tandis que d’autres niaient l’existence des préavis. Rendez-vous avait été donné à Marisol Touraine, avenue Duquesne, pour demander enfin du concret et non des annonces. « Nous demandons surtout de définir les effectifs en fonction des charges de travail et non selon une gestion comptable coupée de la réalité » La délégation d’organisations associatives et syndicales AEEIBO, ANFIIDE, ANPDE, CEEIADE, Convergence infirmière, CNI, SNIA, SNICS-FSU, SNIES-UNSA, SNPI CFE-CGC, SNIPUERLIB, UNAIBODE, UNEF, UNIDEL a bien été reçu au ministère mais sans Marisol Touraine qui n’a pu, encore une fois, honorer de sa présence ce rendez-vous.

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Les métiers de la santé, Pédiatrie, Puériculture

Grogne des infirmières puéricultrices : le témoignage d’Elsa qui dénonce le ras le bol de la profession : « Les enfants ont besoin d’être soignés par des personnels spécifiques, compétents et formés ! »

parlossante-com12La grogne des personnels infirmiers (#Soigne et tais-toi) se poursuit sur le front social en ce début d’année 2017. Marisol Touraine, la ministre de la Santé n’a toujours pas daigné recevoir personnellement les représentants des organisations associatives et syndicales qui plaident pour la reconnaissance de la spécialisation « puériculture » qui a disparu de la formation initiale. Elle en aura l’occasion le 24 janvier prochain date d’un grand rassemblement organisé dès 13h sur le parvis de la gare Montparnasse et dont le cortège convergera vers le ministère des Affaires sociales et de la Santé. Nous avons souhaité sur parlonssante.com donner la parole à ces infirmiers qui dans l’ombre des ténors des services de médecine sont au cœur du système de santé français, au plus près des malades, souvent tiraillés entre les exigences comptables des structures hospitalières et l’accompagnement des patients et de leurs familles. Elsa a 31 ans, elle est infirmière DE 2007 et puéricultrice DE 2008 (Ifsi et école de Puer du Centre hospitalier universitaire de Rouen).

Puéricultrice depuis 8 ans en service de néonatologie niveau 3 du Centre hospitalier universitaire de Caen. Elle travaille de nuit depuis 7 ans. Elsa perçoit une rémunération de 2050€ net (primes de dimanche et de nuit comprises).  Elle nous parle de sa passion pour son métier, de ses missions techniques au quotidien mais aussi de son sentiment d’incompréhension face à un système qui place la rentabilité des services avant la sécurité des patients. Elle plaide pour la reconnaissance de sa spécialisation « puériculture » indispensable pour la prise en charge des enfants hospitalisés.

Interview

Pourquoi avoir choisi cette spécialisation « puériculture » ? 

« J’ai toujours eu le souhait de travailler auprès des enfants. Pour moi, la spécialisation de puéricultrice était indispensable non seulement pour m’assurer ce poste mais aussi pour avoir un complément de formation concernant la santé de l’enfant, la prise en charge de la dynamique familiale mais aussi la protection de l’enfance et le management. Cette formation s’effectue sur 12 mois. Elle est spécifique à tout ce qui touche l’enfant et son environnement: pathologies, développement psycho-affectif, législation, droit, modes de garde, protection de l’enfance, … Elle nous permet notamment d’avoir un regard différent et notamment à développer nos compétences d’observation globale. Certes, l’expérience professionnelle peut permettre d’acquérir certaines de ces connaissances/compétences mais pas toutes ».

Aujourd’hui la formation initiale des infirmières n’a plus cette approche pédiatrique c’est une revendication de votre mouvement ?

« Oui, les nouvelles diplômées infirmières (depuis 2012) n’ont plus aucun apport théorique de pédiatrie ni de stage obligatoire en pédiatrie durant leurs études. Au vu des restrictions budgétaires des hôpitaux, les service des ressources humaines privilégient l’embauche d’infirmières au détriment des puéricultrices ce qui est dommageable pour tous. Ces jeunes infirmières se retrouvent en difficulté car ne connaissent rien sur l’enfant sain et ses spécificités et encore moins sur l’enfant malade. Elles n’ont pas de connaissances non plus concernant l’allaitement maternel ni sur la prématurité. Pour moi, ce manque de connaissances engendre un risque pour le patient et sa famille ».

Pouvez-vous nous décrire une journée « type » ? Horaires, missions… ?

« Je travaille dans un service de réanimation néonatale qui accueille des enfants prématurés (à partir de 25 semaines d’aménorrhée) ou non en détresse vitale. Ce sont des enfants très instables qui nécessitent de nombreux gestes de réanimation. Ils sont soit intubé, soit en ventilation non invasive avec des cathéters centraux, en incubateur. Nos missions sont d’assurer les soins techniques (injections, aspirations, soins d’hygiène et de confort, bilan sanguins, prélèvements, sondes gastriques, …), accompagner les parents dans l’apprentissage des soins à leur enfant ainsi que dans leur parentalité, aider les enfants à acquérir une autonomie respiratoire ainsi qu’une autonomie alimentaire, accompagner les mères dans leur allaitement maternel, installer les enfants en peau à peau, … Parfois, nous devons également accompagner des bébés en fin de vie ainsi que leurs familles ».

Avez-vous eu des moments de grande détresse ? Dans quelles circonstances ?

« Les situations les plus difficiles pour moi sont d’accompagner des parents dans leur processus de deuil. Parfois, certains bébés présentent de trop grosses séquelles qui sont « incompatibles avec la vie ». Grâce à la loi Léonetti, les médecins effectuent des réunions d’éthique afin de discuter de la situation de l’enfant et du projet de soin qui peut lui être proposé. Quand la décision prise et de continuer sur une prise en charge palliative, nous sommes là pour accompagner l’enfant et soutenir ses parents. Ces situations de grande détresse affective sont parfois difficiles à gérer pour nous soignants ».

Avez-vous songé à changer de métier ?

« Je n’ai jamais pensé à changer de métier car pour moi, c’est une passion ! Cependant, je pense de plus en plus à postuler en extra hospitalier (Centre de protection maternelle et infantile ou structure d’accueil). En effet, en début de carrière le soin technique nous semble être une priorité. Puis, avec l’expérience, toute la part éducative et préventive de notre métier passe au premier plan ».

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