COVID

Combien de morts tombés le long du champ de bataille ?

Les vacances de la Toussaint sont synonymes de recueillement et de retrouvailles familiales. On visite ses parents, on garde les petits-enfants, on fait la tournée des cimetières pour fleurir les tombes de nos chers disparus. Mais cette année, si tout semble semblable sur le calendrier, rien ne l’est. Le Covid-19 est passé par là. Le virus a fait 1  132  169 morts directs dans le monde dont 34 048 en France. Mais combien de vies sacrifiées pour une place en « réa » ? Combien de morts tombés le long du champ de bataille, faute de soins, pour des reports d’interventions « non urgentes ». Combien de Laurent sont morts faute d’un rdv chez le cardiologue ? Combien sont-ils ces enfants qui pleurent leurs parents ?

Alors oui, cette Toussaint 2020 célèbrera bien comme chaque année nos défunts, nous guidera jusqu’aux pierres tombales, froides, grises, où nous déposerons émus, des chrysanthèmes. Mais cette année, au-delà du chagrin c’est une sourde colère qui nous envahira. Pourquoi a-ton attendu le mois de mars pour agir contre le virus ? Alors qu’on le sait aujourd’hui, les prémisses de l’épidémie sont antérieures, septembre 2019, décembre 2019 ? Pourquoi avoir attendu ? Pourquoi ces choix politiques ? Pourquoi ces vies sacrifiées, ces familles brisées ? Cette Toussaint 2020, ne ressemblera à aucune autre, tant l’amertume et la colère sont grandes. Il faudra que les responsables répondent de leurs actes, ou plutôt de leur inaction, un jour peut-être… j’y crois encore.

En attendant -car ce n’est pas pour demain- prenez bien soin de vous et si vous recevez vos proches dans les prochains jours, vos parents, vos grands-parents, gardez vos distances, prenez soin d’eux.

Cancérologie / Oncologie

#OctobreRose : Oui à la mammographie !

Ce fichu virus omnipotent s’accapare les médias depuis sept mois, rendant quasiment invisible les autres pathologies. Le confinement -nous l’évoquions dans un autre post- a fait son lot de victimes. Les reports d’examens, d’interventions ont eu des conséquences dramatiques pour bon nombre de malades. Certains hésitent encore à pousser la porte du cabinet médical, du laboratoire. Parmi ces dommages collatéraux, le dépistage précoce du cancer du sein. Des semaines sans consultation, sans avis médical. Et, en silence, des tumeurs non détectées par les mammographies reportées, ont grossi réduisant les chances de guérison et de survie de nombre de femmes. Conscients de cette catastrophe annoncée, les oncologues n’ont de cesse que de rappeler la nécessité de ce dépistage, d’inciter les femmes à retrouver le chemin des cabinets médicaux. « Il y a des risques d’aggravation de la maladie si on ne distingue pas des cancers à un stade précoce. Si on passe d’un cancer du sein sans atteinte des ganglions diagnostiqués en février, à un diagnostic quatre mois plus tard, il peut être métastatique, donc plus compliqué à être soigné« , prévient Anthony Gonçalves, oncologue à l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) de Marseille, joint par La Provence. Le cancer du sein, c’est 60 000 nouveaux cas et 12 000 décès par an en France. Le taux de mortalité a diminué en 15 ans, le Covid pourrait changer la donne. Cette année, encore plus qu’hier, la campagne d’information Octobre Rose est cruciale.

Témoigner, expliquer, informer. « Non » la mammographie n’est pas un examen douloureux. « Oui » c’est désagréable d’avoir un sein compressé entre deux plaques froides. Mais cela ne dure que qlq instants, et puis, le plus pénible finalement c’est d’attendre la rencontre avec le médecin pour connaître le résultat de la mammo.

Des initiatives partout en France et dans le monde sont organisées pour sensibiliser les femmes à la nécessité de ce dépistage, mais là encore le Covid met son grain de sel partout. L’interdiction de se rassembler a sonné le glas de nombre de conférences, d’événements y compris en extérieur.