Kinésithérapie

Manifestation du 5 novembre 2014 à Paris.
« On vous aide à marcher, aidez-nous à avancer » Dans les rues de la capitale, mais aussi en province, les étudiants masseurs-kinésithérapeutes ont manifesté ce mardi 5 novembre pour réclamer une refonte de la formation et la revalorisation du diplôme d’État – jusqu’ici reconnu à bac + 2 – au niveau master (bac+5). Une requête faite auprès du ministère de la Santé depuis plusieurs années… Les étudiants demandent la création d’une 4e année d’études professionalisantes (un Master) et l’harmonisation du système de sélection via les universités. « Beaucoup de kiné qui sortent avec un diplôme font des remplacements en sortant car ils ne sentent pas assez préparés, ils manquent de confiance en eux pour ouvrir leur cabinet. Non, aujourd’hui, on n’est pas assez préparés quand on sort avec nos diplômes explique une étudiante lors du défilé en direction de l’assemblée nationale.
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« Les programmes sont surchargés, confie une autre jeune femme de la Fédération nationale des étudiants en kinésithérapie (Fnek). En trois ans, c’est trop dur ! » Avec plus de 40 heures d’enseignement par semaine, la formation correspond à plus de cinq années universitaires condensées en trois ans. « On a un système de cours qui n’a pas été changé depuis 1989, surenchérit un étudiant en kinésithérapie. On veut changer cela une quatrième année d’études professionnalisantes et une année de sélection harmonisée car universitaire ». Les étudiants arguent les différences de cursus au sein même de la communauté européenne : « On ne veut pas être les cancres de l’Europe », martelaient les haut-parleurs. Pour le patient, « ce sera plus de sécurité car nous serons mieux préparés avec des stages notamment ». A l’issue de la manifestation, une délégation a été reçue, un arbitrage interministériel est attendu la semaine prochaine, mais déjà, la ministre de la Santé a regretté que l’on considère : « que pour pouvoir exercer un métier, il faut qu’on ait un nombre d’années d’études le plus élevé possible ». De leur côté, les étudiants ont promis de battre le pavé de nouveau s’ils n’obtiennent pas d’avancée.

Voir la vidéo de la mobilisation ici

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