Vaccination

Non, non, on ne doit pas mourir de la rougeole en France à notre époque !

2699parlonssantecomNon, non, non, on ne peut pas, on ne doit pas mourir de la rougeole en France en 2019. C’est intolérable ! Et pourtant le 13 mars dernier, l’Agence sanitaire de Santé publique a annoncé qu’une femme était décédée dès suite d’une encéphalité, le premier décès dû à la rougeole en France en 2019, le quatrième en deux ans sur notre territoire. Infection virale très contagieuse, la rougeole peut avoir de graves conséquences notamment au niveau pulmonaire, mais aussi neurologique. Depuis deux ans, cette maladie est en recrudescence en Europe et pourtant il existe un vaccin sûr et efficace. Et ce sont justement les messages de désinformation colportés par les mouvements « anti-vaccination » qui sont en cause dans la flambée mondiale de la rougeole.

Le nombre de cas de rougeole a augmenté de manière importante depuis novembre 2017.

- Depuis le 1er janvier 2019, 244 cas de rougeole ont été déclarés (contre 665 cas sur la même période en 2018)
- 73 hospitalisés (30%). 4 en réanimation et 19 (8%) formes compliquées (pneumopathie)
- 91% des cas sont survenus chez des sujets non ou mal vaccinés.

Si vous avez un doute sur votre couverture vaccinale, demandez à votre médecin de vous prescrire un test via une prise de sang. A l’âge adulte, on oublie trop souvent de faire les rappels, coqueluche, rougeole… mais aussi tétanos sont des maladies qui font leur grand retour car les rappels n’ont pas été réalisés à l’âge adulte ! Le vaccin n’est obligatoire en France chez l’enfant que depuis un an, auparavant il était « recommandé ». Vérifiez donc dans les carnets de santé de vos enfants surtout si vous avez prévu un séjour en Savoie pour les prochaines vacances.

Le vaccin contre la rougeole est remboursé à 100 % par l’Assurance Maladie pour tous les enfants de un à dix-sept ans inclus (et au minimum à 65 % à partir de 18 ans). L’injection peut être pratiquée le même jour que d’autres vaccins.

Les recommandations de l’Assurance Maladie pour endiguer la maladie :
Il faudrait que 95 % de la population française soit immunisée contre la rougeole. Une telle protection collective permettrait d’éliminer la maladie et ainsi protéger les nourrissons de moins d’un an, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées ne pouvant être elles-mêmes vaccinées. Il est donc impératif que toutes les personnes nées à partir de 1980 aient reçu deux doses de vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et que tous les enfants soient vaccinés contre la rougeole dès l’âge de un an.

Maladies infectieuses, Vaccination

La grippe joue les trouble-fête

Fièvres, céphalées, douleurs musculaires, fatigue, la grippe s’est à nouveau invitée à la table du réveillon cette année. L’épidémie est désormais en cours dans les 13 régions de France métropolitaine et touche en majorité les personnes âgées, qui représentent environ 2/3 des hospitalisations. «L’année dernière le virus qui circulait était le virus B et cette année le virus dominant est le virus AH3N2», selon le réseau Sentinelles qui alerte les autorités sanitaires sur les phénomènes épidémiques. Selon les données de Santé publique France, une forte augmentation du recours aux soins a été constatée la semaine dernière chez les plus de 65 ans, dont la plus grande partie est liée à la grippe. Mais l’épidémie peut également frapper des personnes plus jeunes et vulnérables, tels que les malades chroniques ou les femmes enceintes. Vous pouvez participer au suivi de l’évolution de la maladie, rendez-vous sur grippenet.

Cl.C

Lire la suite « La grippe joue les trouble-fête »

Scandales, Vaccination

Charlotte, petit ange foudroyé par une méningite à 14 mois

Charlotte, 14 mois, a été emportée en juillet 2005 à Tahiti par une méningite à pneumocoque. En deux jours, la petite fille pleine de vie que ses parents appelaient « Miss bonne humeur » a succombé à une terrible maladie bactérienne. Un vaccin antipneumocoque existait pourtant, mais très coûteux et non remboursé à l’époque (NDLR : il est obligatoire depuis le 1er janvier 2019), il n’était pas proposé systématiquement aux familles. Les parents de Charlotte ignoraient d’ailleurs son existence. Nous avions recueilli peu après le drame, le témoignage de sa maman qui avait trouvé la force de se confier pour prévenir et informer les familles de l’existence de ce vaccin. A la veille de la journée mondiale de lutte contre la méningite organisé les 24 avril 2019 dans le cadre de la semaine européenne de promotion de la vaccination, voici l’histoire de Charlotte, petit ange foudroyé par une méningite à 14 mois et arraché à l’amour de ses parents.

Ce jeudi matin de juillet 2005, Myriam a consulté son médecin généraliste sa petite Charlotte, 14 mois, était un peu constipée depuis quelques jours, elle avait aussi de la fièvre. « Le médecin généraliste a ausculté ma fille et m’a recommandé d’aller voir immédiatement mon pédiatre car il n’y avait pas de symptômes précis mais comme elle était anormalement somnolente cela ne lui plaisait pas du tout. Il a rédigé devant moi un courrier pour le pédiatre sans me donner plus de détails (j’ai su plus tard que mon généraliste l’avertissait « de troubles neurologiques et de raideurs ». »

« Le pédiatre n’a même pas levé les yeux sur Charlotte »

« Il a parcouru la lettre dans son secrétariat, n’a pas levé les yeux sur Charlotte, a pris le client prévu, et nous sommes passé ensuite. Lors de la consultation, il a d’abord pensé à une infection urinaire mais au moment où il posait la poche pour recueillir les urines Charlotte a eu des selles. Il a donc diagnostiqué une gastro-entérite… Nous sommes restés près de deux heures en salle d’attente pour recueillir les urines de Charlotte, en vain. Je suis finalement rentrée chez moi, le pédiatre m’ayant simplement dit que l’on ferait l’analyse le lendemain. Il ne semblait pas inquiet donc moi non plus » .

Jusqu’à cette poussée de fièvre, Charlotte était en forme

Elle avait eu un peu le nez qui coule quelques jours auparavant, mais comme souvent ont les bébés. Elle avait surtout vomi une fois par nuit depuis dimanche et cela avait été mis sur le compte de la gastro. De retour à la maison, Myriam donne à Charlotte ses médicaments. « Le vendredi matin, j’ai téléphoné à mon pédiatre pour lui dire que nous n’avions pas pu recueillir l’urine pour l’analyse. Je lui ai dit qu’elle buvait normalement et qu’elle avait mangé un petit pot de fruit en entier. Il m’a répondu que c’était positif et qu’une gastro, c’était l’affaire d’environ 3 à 5 jours ».

Elle était trop faible pour une ponction lombaire

En soirée, les gémissements de Charlotte se sont amplifiés. « Je l’ai prise dans mes bras et nous sommes partis aux urgences de Mamao (NDLR : l’hôpital de Tahiti). La prise en charge m’a semblé trop longue. Ma fille avait les yeux mi-clos, les mains crispées et des points rouges sur les bras. Enfin, l’équipe de pédiatrie l’a prise en charge et s’est battue jusqu’au petit matin. Les troubles neurologiques ont tout de suite été détectés. L’analyse de sang a confirmé une infection, le scanner n’a rien révélé d’anormal. Elle était déjà trop faible pour effectuer une ponction lombaire. Il a fallu l’intuber. Le pédiatre m’a prévenue que son petit cœur pouvait flancher« .

Au petit jour samedi, Charlotte est partie…

Il était 5h du matin, les parents de Charlotte ne connaissaient toujours pas le nom de la maladie foudroyante qui leur a volé leur bébé. La ponction lombaire a été réalisée et le diagnostic est tombé : méningite à pneumocoque. Une infection rare qui dans le meilleur des cas se traduit par une otite ou une sinusite et, dans le pire, par une septicémie, une pneumonie ou une méningite.

Un vaccin existe, il protège les nouveau-nés contre sept souches d’infections à pneumocoque, il s’appelle le Prevenar. Mais ni Myriam ni son époux n’ont eu connaissance de son existence. « Notre pédiatre ne nous a jamais parlé de ce vaccin. Si nous avions su, nous aurions fait vacciner notre petite fille. Il faut qu’on laisse le choix aux parents. Le vaccin coûte 100 euros, et il faut trois injections, c’est très cher et toutes les familles ne peuvent pas se le procurer car il n’est pas remboursé par la CPS (CPAM tahitienne), mais nous, nous aurions pu protéger notre fille. Hélas, personne ne nous a dit qu’il existait ce putain de vaccin ! ».

Cl. Chunlaud

 

Depuis le 1er janvier 2019 en Polynésie française, onze vaccins (contre huit auparavant) sont désormais obligatoires pour tous les nouveau-nés, le vaccin contre la pneumocoque en fait partie ainsi que celui contre la coqueluche et les oreillons.

Vaccination
En Polynésie française, les mamans sont très soucieuses de la vaccination des enfants. C'est au dispensaire publique que les familles viennent avec les bébés pour les vaccins obligatoires. La caisse locale (la CPS) accorde une allocation si les parents font correctement tous les vaccins obligatoires. ici le petit Turoa 3 mois et sa maman Mareva.
En Polynésie française, les mamans sont très soucieuses de la vaccination des enfants. C'est au dispensaire publique que les familles viennent avec les bébés pour les vaccins obligatoires. La caisse locale (la CPS) accorde une allocation si les parents font correctement tous les vaccins obligatoires. ici le petite Tirpa 3 mois et sa maman Mareva.

Incontestables progrès de la médecine, les vaccins sont des substances actives qui dopent le système immunitaire pour le rendre résistant à des pathologies infectieuses. Leur mise au point permet de sauver des milliards de personnes sur la planète, de protéger des nouveau-nés de méningites, d’handicaps, de terribles maladies comme la poliomyélite, la tuberculose… Mais comme tous produits actifs, ils ne sont pas à risque zéro. Certains organismes immuno-déprimés peuvent ressentir des troubles plus ou moins graves, certains cas peuvent être létales, mais c’est excessivement rare et le bénéfice risque plaide indéniablement en faveur d’une couverture vaccinale maximale. Enfin, pour les vaccins qui ont fait depuis longtemps leur preuve et qui sont obligatoires.

L’actualité récente avec deux cas de décès de nouveau-nés vaccinés au Rotarix et RotaTeq (vaccins contre la gastro-entérite) a ravivé les tensions entre défenseurs de la vaccination et opposants à l’inoculation de ces produits actifs. Ces vaccins contre les rotavirus ne sont pas obligatoires, ni recommandés, juste « conseillés ». Ils sont d’ailleurs assez coûteux à l’achat. Une professionnelle de santé en dispensaire publique nous confiait cette semaine qu’elle même n’avait pas fait vacciner ses enfants avec ces vaccins. « Tous les enfants ont des gastros. I faut surveiller les bébés bien sûr avec les poussées de fièvres. Mais si on hydrate suffisamment les enfants, avec de l’hygiène, des sachets de réhydratations, tout se passe bien. Il y a des vaccins obligatoires, il faut communiquer sur ceux là surtout ».
2699parlonssantecom
Depuis le début de la commercialisation en France de ces deux vaccins (Rotarix et RotaTeq) et jusqu’au 31 octobre 2014, plus de 1 million de doses ont été distribuées en France. 508 notifications d’effets indésirables médicalement confirmées, dont 201 graves, ont été recueillies et analysées. Parmi les observations graves, 47 cas d’invaginations intestinales aiguës, survenues dans le mois suivant la vaccination, ont été rapportés, dont quelques-uns d’évolution fatale. L’invagination intestinale aiguë est un type d’effet indésirable qui, bien que considéré comme très rare (moins de 1 cas sur 10 000 vaccinés), nécessite, de par sa gravité, une prise en charge immédiate, dès les premiers signes cliniques.

Aussi, les professionnels de santé sont invités à sensibiliser les familles sur les signes d’invagination intestinale aigüe, survenant dans le mois suivant la vaccination, devant les amener à consulter sans délai leur médecin : douleurs abdominales, pleurs répétés et inhabituels de l’enfant, vomissement, présence de sang dans les selles, ballonnements abdominaux et/ou fièvre élevée.

A l’occasion de la semaine européenne de la vaccination qui se déroule jusqu’au 25 avril, la ministre de la Santé, Marisol TOURAINE, a tenu à plaider pour la vaccination. « La vaccination est sans aucun doute l’un des plus grands succès des politiques de santé publique. Ce geste de prévention a permis de sauver des millions de vies. Il a joué un rôle majeur en enrayant la transmission de certaines maladies infectieuses et en participant à leur éradication. La vaccination est un acte solidaire et citoyen. Chacun d’entre nous porte une responsabilité de santé publique. Chacun d’entre nous est un maillon de la chaîne de transmission. Se vacciner, c’est se protéger et c’est aussi protéger les autres, et en particulier les plus fragiles », a déclaré Marisol TOURAINE.
2720parlonssantecom
Selon le baromètre santé 2014 réalisé par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes), 79 % des Français (18-75 ans) se déclarent favorables à la vaccination, alors qu’ils n’étaient que 61% en 2010.

Vaccination

Baisse de la vaccination : le gouvernement veut agir

Depuis plusieurs années, on observe une baisse de la vaccination en France, comme dans l’ensemble des pays européens. Face à ce constat, le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes s’est doté d’un programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017, qui prévoit notamment la facilitation de l’accès à la vaccination et la redéfinition des notions de vaccination recommandée et de vaccination obligatoire.

Crédit photo : Vaccin.Parlonssante.com
Crédit photo : Vaccin.Parlonssante.com

Dans ce contexte, Manuel Valls, Premier ministre, a nommé Sandrine Hurel, députée de Seine-Maritime, parlementaire en mission auprès de Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, pour formuler des recommandations afin de faire évoluer le principe de l’obligation vaccinale et lever les obstacles financiers à la vaccination, sur la base de l’avis du Haut Conseil de la Santé Publique, publié en septembre 2014.

Sandrine Hurel devra également faire des propositions concrètes pour améliorer le taux d’adhésion des Français et des professionnels de santé à la vaccination. Ce rapport devra être remis au ministère de la Santé dans un délai de six mois.

Ebola, Vaccination

Second essai en Suisse d’un vaccin expérimental contre le virus Ebola

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se félicite de l’approbation par Swissmedic, l’autorité de réglementation suisse pour les produits thérapeutiques, d’un second essai en Suisse d’un vaccin expérimental contre le virus Ebola. Cet essai sera dirigé par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Si le vaccin est jugé sûr, des essais à plus grande échelle seront entrepris dans les pays africains dès le mois de janvier 2015.

Lire la suite « Second essai en Suisse d’un vaccin expérimental contre le virus Ebola »

Vaccination

Une étude menée en 2010 par les infirmières des établissements scolaires de l’Académie montre que seulement 85,5% des élèves du secondaire sont à jour de leur vaccination contre la rougeole. Une couverture vaccinale insuffisante car le taux permettant d’éradiquer cette maladie devrait être de 95%.
Lire la suite

Vaccination

Dengue, Sida, cancer… on aimerait une couverture vaccinale pour ces terribles pathologies que l’on en oublierait presque qu’au quotidien des bactéries, des virus rôdent et qu’un rappel tétanos, coqueluche, rubéole, et autre rougeole n’est pas superflu. Si dans l’enfance, le suivi est généralement bon, les parents veillant au grain sur leur progéniture, à l’âge adulte, ça se corse. L’Armée a durant longtemps permis aux jeunes gens de remettre à jour leurs vaccins. Aujourd’hui, filles et garçons sont logés à la même enseigne. Les carnets de santé étant très souvent -après la majorité- archivés dans un carton au grenier… Et pourtant quelle erreur, car contracter des maladies dites ‘infantiles’ à l’âge adulte, ne pardonne pas. Une coqueluche à 65 ans… vous mettrez des mois à vous en remettre !
parlonssantevaccin-2
Pour connaître les vaccins, les rappels, et faire le point sur la situation vaccinale de chacun, une semaine de sensibilisation a été lancée au niveau européen depuis cinq ans. Du 26 avril au 2 mai, les autorités vont communiquer sur ce thème. Le ministère de la Santé et l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (INPES) sont les instigateurs de la semaine nationale de prévention. Pour cette 5e édition, c’est à nouveau la rougeole qui est en guest star. Quasiment disparue des cabinets médicaux, elle a fait son grand retour en 2007 et depuis ne cesse de grimper au boxe office des pathologies contagieuses. Les complications neurologiques ou pulmonaires notamment peuvent être sérieuses voire mortelles.
Lire la suite

Grippe porcine, Maladies infectieuses, Vaccination

Grippe A – vaccination des personnes sous anti coagulants

Le vaccin Panenza® (Sanofi Pasteur) peut être administré en sous cutané chez les personnes ne pouvant recevoir une injection intra musculaire.Dorénavant, la circulaire de la DGS* et la DHOS* recommande que ce vaccin doit être, en particulier, administré  aux sujets thrombocytémiques ou sous traitement anticoagulant ne pouvant recevoir d’injection intramusculaire avec facteurs de risque liés à la grippe.

Cette circulaire a été adressée le 17 Novembre 2009 aux établissements de santé, aux agences régionales de l’hospitalisation (ARH) et aux préfets de régions et de départements.
(http://www.avkcontrol.com/recommandation/vaccin_grippe_a.html )