L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) se félicite de l’approbation par Swissmedic, l’autorité de réglementation suisse pour les produits thérapeutiques, d’un second essai en Suisse d’un vaccin expérimental contre le virus Ebola. Cet essai sera dirigé par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Si le vaccin est jugé sûr, des essais à plus grande échelle seront entrepris dans les pays africains dès le mois de janvier 2015.
L’approbation signifie que le vaccin va être testé sur 115 volontaires environ à Genève. L’essai, qui reçoit l’appui de l’OMS, est le dernier dune série impliquant deux vaccins candidats différents contre le virus Ebola, testés actuellement en Suisse, au Mali, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
À propos du vaccin
Le vaccin expérimental VSV-ZEBOV a été mis au point par des chercheurs de l’Agence de santé publique du Canada. Il se base sur le virus provoquant la stomatite vésiculaire, une maladie qui touche les animaux. Ce virus a été affaibli et génétiquement modifié pour exprimer la glycoprotéine du virus Ebola Zaïre (ZEBOV) et ainsi induire une réponse immunitaire contre les vrais virus Ebola.
Le vaccin expérimental sera testé sur des sujets sains, parmi lesquels certains sont des professionnels de santé qui seront envoyés en Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’épidémie. L’essai portera sur l’innocuité du vaccin et sa capacité à induire une réponse immunitaire. Le VSV-ZEBOV est également testé sur des volontaires sains aux États-Unis (le premier essai a débuté le 13 octobre) et des essais devraient démarrer très prochainement en Allemagne, au Gabon et au Kenya.
Essais de vaccin
Cet essai est le second organisé en Suisse et coordonné par l’OMS. Pour le premier vaccin, «ChAd3» avec un adénovirus de chimpanzé ChAd3-ZEBOV, les essais ont commencé à Lausanne fin octobre.
«Ces essais démontrent une mobilisation sans précédent de la part des pays, des agences de santé et de l’industrie pour s’attaquer au problème et aider à juguler l’épidémie de maladie à virus Ebola», déclare le Dr Marie-Paule Kieny, Sous-Directeur général à l’OMS, Système de santé et innovation. «Si les vaccins savèrent sûrs et efficaces et si nous passons à la production et à une distribution étendue, on aura assisté au lancement le plus rapide d’un vaccin qu’on n’ait jamais observé jusqu’à présent face à une urgence de santé publique.»
L’essai à Genève commencera par l’administration des premières vaccinations dans la semaine du 10 novembre, et on attend les premiers résultats en décembre 2014.