Cancérologie / Oncologie

Cancer du sein : un web documentaire pour se reconstruire

Chaque année en France, plus de 12 000 femmes atteintes de cancer du sein sont concernées par une mastectomie (ablation du sein). Selon une étude publiée en 2013 par l’Institut Curie et menée sur près de 2 000 patientes ayant eu une mastectomie, 70 à 80 % d’entre elles n’ont pas recours à la reconstruction chirurgicale du sein. « 60 % des femmes interrogées déclarent par ailleurs que l’information sur la reconstruction était absente ou insuffisante durant leur prise en charge », explique le Dr Séverine Alran, chirurgienne cancérologue en sénologie. Devant ces résultats, l’Institut Curie a souhaité apporter une réponse concrète aux femmes en développant des outils d’information conformes à leurs attentes, en phase avec la réalité de leur vécu et de leurs questionnements.

Le Dr Séverine Alran et Lydie Wintz, cadre de santé en chirurgie, ont créé un groupe de travail intitulé Info-Sein, réunissant à parts égales des soignants et des patientes. Ensemble, pendant 2 ans, ces femmes se sont réunies pour élaborer avec les soignants plusieurs outils d’information et des supports interactifs pour les patientes et leurs proches.

« Guérir le regard » est le nom d’un web documentaire réalisé par Caroline Swysen à partir de témoignages de femmes et de professionnels de santé. Ce film se veut un outil précieux vers la reconstruction du corps, mais aussi de l’esprit, de l’image de soi. « Il est destiné à aider chaque patiente à choisir sa propre voie de reconstruction après une mastectomie », indique Caroline Swysen. « Le principe de conception de ce web documentaire a été d’équilibrer la force émotive et la diversité des témoignages des femmes avec une parole des soignants mêlant médecine et humanité. L’esthétique choisie, une douceur mêlée d’élégance, vient porter ce parti pris », explique la réalisatrice.

« Guérir le regard », cliquez ici

Dons d'organe, de sang

Mme Amilhat et le chirurgien qui l'a opérée il y a 26 ans.Vingt six ans après une double greffe cœur-poumons, Anne-Marie Amilhat, 65 ans est en pleine forme. La double transplantation dont elle a bénéficiée, une première en France, lui a sauvé la vie. Jeudi pour célébrer cet exploit médical relevé en 1988 par l’équipe du Pr Philippe Dartevelle au centre chirurgical Marie Lannelongue, une réception a rassemblé greffés et médecins. « Avant, j’étouffais. Faire les courses était devenu un calvaire, et même passer le balai », témoignait Anne-Marie. C’est simple à l’époque : « Elle ne pouvait plus rien faire », confie son mari, « Elle était livide ». A 39 ans, Anne-Marie, mère de famille ariégeoise est dans une impasse. Elle souffre d’une hypertension artérielle pulmonaire au stade terminal, seule une greffe du cœur et des poumons peut la sauver. Elle accepte l’opération, malgré les risques et ils sont réels. Jamais en France la double transplantation n’a été réalisée, c’est un défi médical, une technique difficile, audacieuse mais salvatrice, l’espoir d’une vie meilleure. Toute sa région se mobilise pour collecter des fonds, Anne-Marie n’oubliera jamais « cet élan de solidarité qui l’a beaucoup aidée dans cette aventure ».

Vingt six ans plus tard, la transplantation est une pratique médicale courante qui sauve de très nombreuses vies. Certes les traitements anti-rejets sont lourds mais ils permettent de faire des projets, de voyager, de travailler, de voir ses enfants grandir… De vivre tout simplement !