Port du masque, confinement, isolement, distanciation sociale… Autant de contraintes sanitaires qui ont un impact néfaste sur nos enfants. De nombreuses études notamment réalisées au Québec* -depuis le début de la pandémie- montrent des problèmes significatifs de comportements, de développement et d’apprentissage dès le plus jeune âge.
- Chez les enfants d’âge préscolaire, on relève une augmentation des problèmes de conduite de 64 %, des troubles de l’anxiété (45%), de l’humeur (80,0%) de l’irritabilité (66,2 %), et plus généralement des difficultés émotionnelles et de l’hyperactivité.
- Chez les enfants d’âge scolaire, ces études relèvent une augmentation significative des symptômes de dépression, ainsi qu’une augmentation de l’ennui (73,8 %), de la solitude (64,5 %) et de la frustration (61,4 %).
- Chez les enfants d’âge scolaire, augmentation de l’anxiété, de l’agressivité et de l’irritabilité chez plus de 52 % d’entre eux.
Au-delà des seuils cliniques établis, les études révèlent des difficultés émotionnelles chez les enfants de tout âge, entre 18,64% et 39,9%. Une augmentation également au-delà des seuils cliniques de l’hyperactivité/inattention (20,36 %) et des problèmes de conduite (35,10 %) chez les enfants de tout âge.
L’étude met en avant l’importance d’une attitude positive des parents qui -dans ce contexte- doivent jouer un rôle de « pare-feu », de protection et adopter malgré leur propres angoisses, une attitude sécurisante. La santé mentale des parents ne doit pas être négligée, au contraire. Les saines habitudes de vie et les pratiques parentales positives constituent des facteurs de protection, et doivent donc être favorisées.
Quelle attitude adopter ?
Couper la télé ! ça parait basique, mais c’est déjà un début. Faire des pauses avec les sources d’information est réellement important. Attendons que les enfants soient couchés pour refaire un point des chaines d’information. La pandémie passe en boucle dans les médias et, soyez en sûr, vous ne manquerez rien en décalant de quelques minutes le JT. Il est primordiale de favoriser le bien-être familiale, de se recentrer sur la cellule familiale, sur les échanges à propos de la vie quotidienne -hors Covid-. Le bien-être de tous les membres de la famille est à ce prix.
Si les troubles persistent que faire ?
Dans un premier temps, n’hésitez pas à vous tourner vers des techniques de relaxation comme la sophrologie, la méditation, le yoga... Il s’agit de méthodes et de pratiques qui permettent de « lâcher-prise » en douceur, d’évacuer les tensions, de réaliser des exercices de respiration profonde, de se reconnecter avec son corps et d’être à l’écoute de ce que l’on ressent physiquement, mentalement et émotionnellement. Ce sont de véritables « soupapes » qui permettront à chacun de vivre le plus « sereinement possible » cette période terriblement anxiogène.
CLC
Sources : Institut national de santé publique du Québec.
*Quatorze études originales ayant documenté des impacts de la pandémie de la COVID-19 sur le développement des enfants de 2 à 12 ans ont été recensées. Ces études examinent presque exclusivement le domaine du développement social et affectif, principalement en ce qui concerne les problèmes de comportements internalisés et externalisés.