Deux enquêtes récentes dressent le portrait du consommateur français vis-à-vis de lalimentation. Elles témoignent dune attitude plutôt responsable et équilibrée Un tiers des Français actifs déjeunent hors de chez eux, révèle une étude Gira Sic réalisée pour Sirest Ideas et le Sirha*. On rentre de moins en moins à la maison à midi. En moyenne, la pause déjeuner oscille entre 30 minutes et une heure (contre 19 minutes aux Etats-Unis). Particularité française : la résistance à la « street food » : 88 % des Français éprouvent le besoin dêtre assis pour déjeuner. Parmi eux, 60 % continuent à privilégier le service à table, 28 % sadonnent à la restauration rapide et 12 % déjeunent au bureau
Les Français subissent les pressions de la vie moderne, mais ils nabandonnent pas leur foyer : ils consomment seulement 1 repas sur 7 à lextérieur, contre 1 sur 6 pour les Espagnols, 1 sur 3 pour les Britanniques et 1 sur 2 pour les Américains !
Points faibles : laugmentation du grignotage dans la matinée ou laprès-midi (pour un quart de léchantillon étudié) et le côté expéditif du petit déjeuner, avalé trop vite, souvent en solitaire, et souvent réduit à une simple boisson
Il nempêche : les trois quarts des Français sont conscients quune alimentation variée, saine et équilibrée est le comportement le plus important pour préserver et entretenir leur capital santé, révèle à son tour une enquête TNS Sofres présentée par lANIA** à loccasion des 2e Assises de lindustrie alimentaire. Loin de nier toute responsabilité individuelle, ils attribuent laugmentation de lobésité chez les enfants à lalimentation déséquilibrée, au grignotage, au manque déducation alimentaire et au mode de vie sédentaire
Plus des trois quarts des personnes interrogées sont par ailleurs satisfaites de la sécurité de lalimentation. Elles jugent positivement loffre de produits alimentaires, leur variété, leur facilité de préparation et de conservation. Et attendent surtout de lindustrie agroalimentaire quelle participe à la lutte contre lobésité, quelle mette en place un étiquetage compréhensible sur la valeur nutritionnelle des produits, quelle développe les labels de qualité, voire les produits bio
Le principal objet de mécontentement est le prix : 3 consommateurs sur 4 trouvent que les produits alimentaires coûtent trop cher et que la part du budget consacrée à lalimentation ne cesse daugmenter. Le prix est le principal élément auquel on fait maintenant attention au moment de lachat (devant les informations sanitaires et nutritionnelles). Mais la part du budget des ménages consacré à lalimentation semble incompressible et cest le dernier domaine dans lequel les Français envisagent de réduire leurs dépenses à lavenir.
Au total, ces enquêtes renvoient limage de consommateurs plutôt satisfaits. Ils tiennent léquilibre entre tradition et modernité, et ils veillent au grain !
Sources Nutrinews hebdo
*Salon international de la restauration, de lhôtellerie et de lalimentation (SIRHA).
**Association nationale des industries alimentaires (ANIA).