Lobésité progresse en France. Certaines régions, certaines catégories sociales sont plus touchées que dautres. LINSEE a fait le point récemment (*). La corpulence a augmenté. En 1981, le poids moyen des hommes de 18 à 65 ans était de 72 kg (pour une taille moyenne de 1m72). Celui des femmes de 59 kg, pour une taille moyenne de 1m61. Actuellement, le poids moyen des hommes est de 77 kg pour 1m75 et celui des femmes de 63 kg pour 1m63. Daprès les statisticiens, la corpulence moyenne des Français augmente de plus en plus vite.
De plus en plus dobésité. Lobésité concernait 5 % des hommes et 6 % des femmes en 1992. En 2003, elle atteint 10 % pour les deux sexes. Il y a aujourdhui en France 3,6 millions dadultes de moins de 65 ans obèses. LEst et le Nord, régions les plus touchées. Le Nord compte 14 % dobèses, lEst 13 %. Le Bassin parisien hors Ile-de-France 11 %, lIle-de-France 8 %. La Bretagne entre 8 et 10%. La région méditerranéenne est celle qui compte le moins dobèses (en dessous de 8 %). Les personnes vivant en milieu rural sont plus corpulentes que celles qui vivent en milieu urbain.
La catégorie socio-professionnelle a un impact. Les agriculteurs sont la catégorie sociale qui compte le plus dobèses, suivie par les ouvriers, artisans commerçants, chefs dentreprise et employés. Les cadres et les professions intellectuelles supérieures sont les moins touchés. Les diplômes comptent. Moins un individu est diplomé plus il a de risque d’être obèse. Aujourd’hui, 15 % des non diplômés sont obèses, mais seulement 5 % des diplômés du supérieur. Une différence du même type est retrouvée pour la corpulence moyenne. Le niveau de vie aussi Surtout pour les femmes. Dans les ménages les plus modestes, il y a 10 % dhommes et 13 % de femmes obèses. Dans les ménages les plus aisés, le taux dobésité est de 9 % chez les hommes et de 6 % chez les femmes. La corpulence des femmes est plus liée au niveau de vie que celle des hommes. Plus de régimes pour les femmes que pour les hommes. Elles sont 8 % à déclarer suivre un régime, contre 3 % des hommes. Cest plus quil y a une dizaine dannées (respectivement 6 % et 1 % en 1992). Toutes les catégories socio-professionnelles sy mettent. Toutefois, les agriculteurs et les ouvriers sont les moins décidés Plus on avance en âge aussi, et plus on fait de régimes : ils sont 1 % à se serrer la ceinture entre 18 et 35 ans, 3 % entre 35 et 50 ans, 8 % entre 51 et 65 ans. Mais ce ne sont pas forcément les plus gros qui suivent le plus de régimes Paris ou la campagne ?
Une différence de 2 kg chez les hommes !
On est moins gros à Paris quà la campagne. Un Parisien de 1m75 pèse en moyenne 2 kg de moins que son « équivalent » rural : cest-à-dire un homme de même taille et de même classe dâge, avec un niveau de vie et de diplôme identiques, mais vivant dans une commune de moins de 2000 habitants. Lobservation nest pas vraie pour les femmes : on ne trouve pas de différence de poids significative entre les Parisiennes et leurs « homologues» rurales.
Lobésité gagne les régions
En 1981, il ny avait que 4 à 5 % dobèses dans pratiquement toutes les régions situées au Sud de la Loire. En 1992, ce nétait plus vrai que pour la Provence-Alpes-Côte dAzur et la Corse. Le reste des régions du Sud était passé à 5-7,5 %. En 2003, toutes comptent entre 7,5 et 10 % dobèses.
Le Nord et lEst caracolent en tête depuis 1981, avec 7,5 à 10 % dobèses. Des taux confirmés en 1992 et aggravés en 2003 : il y a 10 à 14,5 % dobèses dans ces deux régions, auxquelles vient sagréger presque tout le Nord de la Loire, Bretagne exceptée : moins atteinte depuis le début, elle est passée de 4-5 % dobèses en 1981 à 5-7,5 % en 1992 et à 7,5-10 % en 2003.
(*) Lobésité en France : les écarts entre catégories sociales saccroissent. Insee Première n° 1123, février 2007. www.insee.fr Menée sur les années 1981, 1992 et 2003, lenquête a porté sur 16 800 ménages et plus de 40 000 personnes.
Soucres Nutrinews