Source le Figaro : « De mai 2004 à mai 2005, 23 malades traités pour un cancer de la prostate au centre hospitalier d’Épinal (Vosges) ont subi une surexposition radioactive évaluée à 20 %. Une personne est décédée en raison de ce surdosage. Trois autres sont mortes également, mais sans lien direct établi avec l’incident, a affirmé jeudi l’agence régionale d’hospitalisation. Treize patients ont connu des complications graves à partir de juillet 2005 : des rectites (inflammations du rectum) qui ont nécessité la pose d’anus artificiels.
Seulement six d’entre eux n’ont présenté aucun symptôme. Les services sanitaires (DDASS) ont été informés par l’hôpital en juillet 2005. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) chargée de la radioprotection a mené une inspection deux mois plus tard, en septembre. Celle-ci a permis de montrer que la surexposition des 23 patients était due au mauvais paramétrage du logiciel d’un appareil de « radiothérapie conformationnelle ». Ce type d’instrument présente l’avantage de pouvoir faire varier la taille du champ d’irradiation et donc de le limiter à la tumeur en évitant de toucher les tissus sains. « L’erreur semble due à une mauvaise compréhension dans la chaîne de formation entre les industriels, les radiophysiciens, les radiothérapeutes et les techniciens », affirme Michel Bourguignon, directeur adjoint de l’ASN. Le ministère de la Santé a missionné jeudi lInspection générale des affaires sociales pour faire toute la lumière sur cette affaire. Les résultats devraient être rendus publics avant la fin de l’année. Cette mission pourrait donner lieu à de nouvelles recommandations destinées aux services de radiothérapie, dans le cadre du plan Cancer. Cet incident survient après le décès, en mars dernier à Lyon, d’une femme victime d’un surdosage accidentel au cours d’une radiothérapie subie en mars 2004 et l’apparition de nécrose tissulaire apparue en avril 2005 chez un patient traité à Grenoble l’année précédente ».
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