La recherche médicale, Maladies infectieuses

Communiqué de l’institut Pasteur

« La rage tue encore 50.000 personnes par an dans le monde et aucune évolution favorable n’est actuellement à attendre. Elle existe toujours en France où, depuis 1976, 18 cas de rage ont été observés chez l’homme, tous ayant contracté la maladie à l’étranger, sauf un cas de transmission par greffe. Si l’infection est le plus souvent transmise par un chien enragé, le risque majeur de contamination humaine dans notre pays est dû à l’importation frauduleuse d’animaux non vaccinés et aux séjours à l’étranger dans des zones où sévit le virus. Le nombre de voyageurs traités contre la rage, après avoir été mordu dans une région du monde où cette maladie est endémique, a plus que doublé en 20 ans. Les importations illégales d’animaux enragés sont régulièrement recensées (on se souvient du cas de rage chez un chien importé illégalement du Maroc en Aquitaine en août 2004). Enfin, un risque plus limité de transmission existe au contact des chauve-souris. Mi-mai dernier, l’Institut Pasteur a confirmé le diagnostic de rage chez une chauve-souris qui avait mordu un enfant de 4 ans dans la Meuse. Heureusement, l’enfant a été traité à temps.

La rage est une maladie virale toujours mortelle, si la contamination n’est pas traitée rapidement. Elle est transmissible par la salive de l’animal enragé, par morsure, griffure ou léchage. L’accès des populations humaines au vaccin et au traitement antirabique, développé par Louis Pasteur il y a plus d’un siècle, reste encore inégal aujourd’hui selon les pays. C’est pourquoi il est important de maintenir une surveillance de cette infection et de poursuivre les travaux de recherche sur la compréhension des mécanismes de l’infection, afin de développer de nouveaux outils thérapeutiques.

A l’Institut Pasteur, le Centre National de Référence de la Rage, également Centre Collaborateur pour l’OMS (*), assure la surveillance épidémiologique de la rage en France. Il effectue chaque année plus d’un millier d’analyses de prélèvements humains ou animaux suspects et coordonne le vaste réseau de Centres de traitement antirabique (74 centres et 5 antennes répartis sur le territoire français). Le Centre de traitement antirabique du Centre Médical de l’Institut Pasteur a assuré en 2005 plus de 1300 consultations et 630 traitements post-expositions.

(*) Ces deux centres sont tous deux hébergés par l’Unité Postulante de Recherche et d’Expertise (UPRE), intitulée, Dynamique des lyssavirus et Adaptation à l’hôte.


L’Institut Pasteur est une fondation privée à but non lucratif dédiée à la recherche biomédicale, à la santé publique et à l’enseignement. Près de 2600 personnes travaillent sur son campus à Paris, où une grande partie des recherches est axée sur les maladies infectieuses. Le budget Recherche de l’Institut Pasteur fonctionne notamment grâce aux dons et legs du public, particuliers et entreprises.

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