Désormais c’est une certitude, il y aura un « avant » et un « après » Mediator. Pour mesurer les conséquences de ce phénomène, il suffit de consulter les alertes de lAfssaps qui tombent quotidiennement sur les messageries des rédactions dont la nôtre à parlonssante.com ! Chaque jour ou presque des alertes, des recommandations. Aujourd’hui, c’est un nouvel appel à la prudence adressé aux médecins lors de prescription dActos® et de Competact® qui est émis. Autorisés dans le cadre dune procédure européenne, ces médicaments à base de pioglitazone, font aujourdhui lobjet dun suivi renforcé. Un lien entre lexposition prolongée à cette molécule et une augmentation du risque de cancer de la vessie pourrait remettre en question son rapport bénéfice/risque. L’agence invite les praticiens « avant toute prescription de pioglitazone chez un patient diabétique, de considérer les facteurs de risque additionnels potentiels de cancer de la vessie tels que lexposition au tabac, lâge, le sexe masculin, les infections urinaires chroniques, ainsi que certaines expositions professionnelles à des produits chimiques. »
Catégorie : La recherche médicale
Des neuropsychologues du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine de l’Université de Montréal ont mis en lumière lors dune étude que certains aveugles peuvent «voir» grâce à leurs oreilles grâce à une réorganisation du cortex visuel.
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Mediator, le scandale sanitaire va-t-il devenir un scandale judiciaire ?
Samedi 26 février, une femme, atteinte dune importante insuffisante cardiaque, ayant pris du Mediator durant plusieurs années, a été victime dun arrêt cardiaque après avoir subi une expertise judiciaire très éprouvante, dans le cadre dune procédure intentée contre le laboratoire Servier. Elle est actuellement hospitalisée à Rennes dans un état grave.
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Le syndrome Mediator…

Après des années de laxisme face aux effets secondaires de certains médicaments, les autorités françaises s’affolent et mettent les bouchées doubles. Une sorte de « syndrome Médiator ». Au lendemain de la remise du rapport de lInspection générale des affaires sociales sur le Mediator le 15 janvier, ce sont soixante dix sept médicaments, dont des classiques de la pharmacie familiale tel le Diantalvic, qui sont désormais placés « sous surveillance renforcée ». Un empressement qui n’est pas sans rappeler la gabegie du vaccin de la grippe H1n1, conséquence directe du désastre de la prise en charge sanitaire de la canicule. Une réaction excessive et coûteuse ! Enième volet du feuilleton Médiator, cette semaine Xavier Bertrand, Ministre du Travail de lEmploi et de la Santé, a annoncé le lancement des Assises du Médicament : pour refondre le système de sécurité sanitaire des produits de santé. « Lobjectif de ces Assises est de restaurer la confiance dans le système de sécurité sanitaire des produits de santé, en construisant une vision stratégique nationale de la politique des produits de santé, qui sera ensuite portée au niveau européen » assure le service de presse du ministère… Restaurer la confiance ? C’est pas gagné !
Christine, 53 ans témoigne sur le site de l’Association française des diabétiques : « J’ai pris du médiator pendant de nombreuses années et à plusieurs reprises. Je ne sais pas quand j’ai commencé (entre 1978 et 2004). Etant diabétique (décelé à l’âge de 20 ans), après la naissance de mon fils, j’étais en sur-poids, (70 kgs pour 1.60 m) avec une attirance pour le sucre. J’ai donc pris du Médiator (mais aussi de l’Isoméride, du Tenuate d’ospan) par intermittence, au gré de mes régimes mais sans jamais vraiment me prendre en charge…Toujours au cours d’un régime, j’ai pris, en plus, du Sibutral, après avoir fait un test d’effort qui s’est révélé bon. C’était en juin 2003.
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L’association d’aide aux victimes de l’Isoméride et du Mediator (AVIM) invite les personnes ayant consommé ces coupe-faim à se rassembler. Pour connaître vos droits et les démarches à faire pour toutes indemnisations, rendez-vous sur leur site internet www.victimes-isomeride.asso.fr
En plein scandale du Mediator, le laboratoire Servier vient dêtre condamné par la cour dappel de Versailles à verser 145000 à la famille de Nicole Goudman, une mère de famille marseillaise décédée le 31 octobre 1995, à lâge de 47 ans, après avoir pris de lIsoméride pendant environ trois mois, des années plus tôt. Selon, nos confrères du Parisien, lexpertise médicale judiciaire de cette femme, réalisée par un collège de deux experts, les professeurs Derenne (pneumologie) et Lagier (toxicologie) de la Pitié-Salpêtrière, avait établi un lien de causalité entre lhypertension artérielle pulmonaire découverte chez Nicole en 1993 et la prise dIsoméride, un coupe-faim commercialisé par Servier et pris par 7 millions de Français entre 1985 et 1997. Cette femme est décédée alors quelle attendait une transplantation cur-poumon.
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Pourquoi le Mediator produit par le laboratoire français Servier n’a t-il pas été retiré de la vente en 2003 en même temps que nos voisins européens (Italie et Espagne) ? Pourquoi le Mediator n’a t-il pas été retiré de la liste des médicaments remboursés par la Sécurité sociale comme préconisé en 2006 ?
Pourquoi l’Agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé (Afssaps) n’a pas mené une enquête lorsque des médecins ont alerté sur des complications liées à la prise du Mediator ? Certains évoquent des intimidations. « L’exemple le plus flagrant remonte à 1999, cette année-là, le docteur Georges Chiche, à Marseille, déclare le cas d’un malade sous Mediator atteint d’une valvulopathie. Il n’aura jamais de retour hormis la visite d’un représentant du groupe Servier qui essaiera de le dissuader d’aller plus loin ».
Les diabétologues principaux prescripteurs de Mediator connaissaient les effets secondaires de la molécule, sa prescription répondait aux bénéfices-risques. Le scandale de Mediator c’est sa prescription en guise de coupe-faim (tout comme Isoméride) par des gynécologues, des généralistes, des nutritionnistes à des personnes ayant envie de perdre quelques kilos ! Des patients qui n’auraient jamais dû recevoir du Mediator. Il est là le vrai scandale de Mediator une prescription abusive, irresponsable ! La caisse primaire d’assurance maladie a déposé à plusieurs reprises des plaintes contre des médecins pour des mésusages. Beaucoup de questions se posent notamment sur la responsabilité des autorités sanitaires, des gouvernements et des prescripteurs car désormais on évoque des milliers de victimes potentielles… Le scandale de Mediator aura au moins permis de mettre en lumière les dysfonctionnement du système de sécurité sanitaire français.
CC
Si vous avez pris du Médiator et que vous souhaitez en savoir plus sur les complications liées à la prise de ce médicament, composez le 0 800 880 700. Ce numéro est gratuit. La Sécurité Sociale enverra jusqu’en janvier des courriers à aux patients concernés.
Hormones de croissance : l’AFSSAPS recommande la prudence
Dans un courrier adressé aux professionnels de santé, l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) recommande la prudence dans les prescriptions de l’Hormone de Croissance recombinante (somatropine recombinante). L’Agence a pris connaissance des premiers résultats de létude SAGHE « Santé Adulte GH Enfant », mise en place en octobre 2007, en partenariat avec la Direction générale de la santé (DGS) et lInstitut national du cancer (INCa).
Les analyses réalisées dans la population de patients traités pour un retard de croissance montrent une surmortalité par rapport à celle observée dans la population générale. Le risque augmente chez les patients ayant reçu de fortes doses, au-delà de celles autorisées dans les autorisations de mise sur le marché (AMM).
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