Samedi 26 février, une femme, atteinte dune importante insuffisante cardiaque, ayant pris du Mediator durant plusieurs années, a été victime dun arrêt cardiaque après avoir subi une expertise judiciaire très éprouvante, dans le cadre dune procédure intentée contre le laboratoire Servier. Elle est actuellement hospitalisée à Rennes dans un état grave.
LAssociation Française des Diabétiques dénonce « les méthodes de Servier qui entouré dun bataillon davocats et dexperts, cherche systématiquement à compliquer et retarder les procédures. Exiger un test deffort pour une personne dont la valvulopathie est parfaitement avérée est anormal et abusif. Cette exigence témoigne dune volonté de rendre les expertises les plus éprouvantes possible pour les patients. Face à lacharnement procédurier de Servier, la voie juridictionnelle peut ainsi devenir un piège pour les victimes du Mediator ».
LAFD rappelle que « la création dun fonds dindemnisation de toutes les victimes du benfluorex, géré par lEtat, abondé par le laboratoire Servier, est une solution transparente et équitable. LAFD exige que « les critères dexpertise liés à ce fonds soient clairs, préalablement bien définis et non inquisitoriaux. A cette condition, le fonds en question représente une réponse satisfaisante pour les victimes en termes de clarté, de sérénité et de durée des procédures ». « Face à lévidence du scandale sanitaire, la mauvaise foi et le cynisme vont-ils ajouter un scandale judiciaire pour renouveler le sinistre feuilleton du Mediator ? » dénonce dans un communiqué de presse l’association française des diabétiques. LAFD appelle « toutes les parties concernées au respect des victimes, à la décence et à la mesure ».