Après des années de laxisme face aux effets secondaires de certains médicaments, les autorités françaises s’affolent et mettent les bouchées doubles. Une sorte de « syndrome Médiator ». Au lendemain de la remise du rapport de lInspection générale des affaires sociales sur le Mediator le 15 janvier, ce sont soixante dix sept médicaments, dont des classiques de la pharmacie familiale tel le Diantalvic, qui sont désormais placés « sous surveillance renforcée ». Un empressement qui n’est pas sans rappeler la gabegie du vaccin de la grippe H1n1, conséquence directe du désastre de la prise en charge sanitaire de la canicule. Une réaction excessive et coûteuse ! Enième volet du feuilleton Médiator, cette semaine Xavier Bertrand, Ministre du Travail de lEmploi et de la Santé, a annoncé le lancement des Assises du Médicament : pour refondre le système de sécurité sanitaire des produits de santé. « Lobjectif de ces Assises est de restaurer la confiance dans le système de sécurité sanitaire des produits de santé, en construisant une vision stratégique nationale de la politique des produits de santé, qui sera ensuite portée au niveau européen » assure le service de presse du ministère… Restaurer la confiance ? C’est pas gagné !