Alimentation, La recherche médicale, Obésité, Pédiatrie

L’obésité mondiale, ce fléau qui précarise la santé de millions de personnes dans le monde, ce fléau qui impacte économiquement les systèmes de santé, pourrait-il être contrôlé avant la naissance du futur obèse ? C’est bien ce qu’avance une étude de santé publique portant sur 13 000 sujets suivis depuis leur naissance (dans les années 1930-1940) jusqu’à leur âge actuel de 60-70 ans . Le surpoids des futures mères, leur diabète, leur glycémie anormale… ont une influence sur la propension à l’obésité de l’enfant à naître.

Crédit photo : Parlonssante.com
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« Des stratégies préventives ciblées doivent être développées en urgence chez les filles et les femmes en âge de procréer afin de prévenir l’obésité chez les femmes en âge de procréer », conclut cette grande étude de la Commission Européenne sur l’obésité maternelle.
 

L’étude appelée DORIAN (The Developmental ORIgins of healthy and unhealthy AgeiNg), financée par le 7ème programme-cadre de la Commission européenne (PC7), chargé d’examiner le rôle de l’obésité maternelle, a publié aujourd’hui les résultats contrôlés, d’un programme de recherche de trois ans qui a débuté en Janvier 2012. Le surpoids et l’obésité sont de gros problèmes de santé pour l’Union européenne. Plus de la moitié (53%) des adultes sont aujourd’hui en surpoids ou obèses. L’obésité, qui présente encore plus de risques pour la santé que le simple surpoids, touche actuellement un adulte sur six (17%) dans l’Union Européenne, en nette augmentation par rapport à  la décennie précédente, où l’obésité ne concernait qu’un adulte sur dix, (en notant des variations considérables entre les différents pays de l’UE).
 
L’étude avait pour but de mieux comprendre les mécanismes de base influençant le développement des individus depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte, afin d’améliorer leur santé et leur qualité de vie. Le Consortium de DORIAN a précisément analysé les impacts de l’obésité maternelle sur le processus de vieillissement et ses effets sur les enfants au long terme.  DORIAN, dirigé par le Dr Patricia Iozzo (Institut de physiologie clinique, Conseil national de recherches (CNR), Pise, Italie) regroupe plusieurs études destinées à répondre aux questions spécifiques liées à ce problème.
 
Ces résultats précis proviennent d’une étude portant sur 13000 sujets suivis depuis leur naissance (dans les années 1930-1940) jusqu’à leur âge actuel de 60-70 ans. Dirigée par le professeur Johan Eriksson à Helsinki (Université de Helsinki et Centre de recherche Folkhälsan, Helsinki),  cette importante collecte de données a montré que la probabilité de développer des maladies cardio-vasculaires et neuro-vasculaires, voire un diabète de type 2 à l’âge adulte, était supérieure chez les personnes nées de mères qui avaient conservé un surpoids à la fin de leur grossesse
 
« Nous cherchions a vérifier » dit le Dr Iozzo, « si des signes de développement de la maladie peuvent être captés durant les premières phases de la vie. Les résultats, portant sur 90 mères et leurs enfants, montrent que le profil métabolique, le poids corporel et le développement cardiaque chez les enfants sont influencés par un surpoids avant la grossesse, combiné à une prise de poids pendant la grossesse, et par le poids maternel et le contrôle glycémique à la fin de la grossesse. Le prise de poids entre les grossesses successives (communément observé chez les femmes) affecte également ces données ».
 
« La période de la grossesse, même la toute dernière période, est fondamentale, » explique le Dr Iozzo. « De gros efforts devraient être consacrés à contrôler le mode de vie pendant la grossesse et à améliorer le profil métabolique de la mère jusqu’au moment de l’accouchement ».

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