Enquête nationale de prévalence du saturnisme et de séroprévalence de maladies infectieuses chez les enfants de 6 mois à 6 ans
Une nouvelle enquête nationale de prévalence du saturnisme chez lenfant est donc lancée par lInVS (Institut national de veille sanitaire) en 2008, après une phase pilote qui sest déroulée à lautomne 2007 ; lenquête concernera la tranche dâge de 6 mois à 6 ans. 3 800 enfants dans la France entière participeront à cette grande enquête. Les résultats permettront daméliorer la prévention et le dépistage du saturnisme infantile, dadapter les recommandations vaccinales et dorienter les mesures de prévention vis-à-vis dinfections comme la toxoplasmose ou les infections à herpès virus pour lesquelles il nexiste pas de vaccin. Un appel est lancé aux familles qui souhaitent participer.
«Vous connaîtrez la plombémie de votre enfant et son statut immunitaire vis-à-vis de la rougeole, des oreillons de la rubéole, de la toxoplasmose et de lhépatite A » indique le communiqué de lINVS. « Le comité scientifique mis en place pour cette enquête a défini les objectifs suivants : estimer la prévalence nationale du saturnisme chez les enfants de 6 mois à 6 ans ; estimer la distribution des plombémies des enfants de 6 mois à 6 ans par région administrative ; mettre à jour les connaissances sur les déterminants de la plombémie ; valider des indicateurs permettant de caractériser des zones à risque ».
Les effets du plomb sur la santé
Le plomb pénètre dans le corps par ingestion ou inhalation. Il sy accumule progressivement car il est éliminé très lentement.
Lexposition chronique au plomb provoque une intoxication appelée saturnisme, qui se traduit par des atteintes au système nerveux,
à la moelle osseuse et au rein. Cette intoxication passe souvent inaperçue car ses symptômes sont peu spécifiques. Chez le jeune
enfant, il sagit surtout dune réduction des performances motrices et intellectuelles (perte de quotient intellectuel).
Les sources de plomb sont très nombreuses et lexposition humaine
est multiple. Les fortes expositions sont principalement dues aux
peintures anciennes à la céruse, utilisées massivement dans lhabitat
jusquà la moitié du 20e siècle (malgré des interdictions dès 1915).
La contamination est en général liée à lingestion de poussières et
plus rarement à lingestion décailles de peinture. Les apports de
plomb peuvent aussi être liés à des concentrations importantes de
plomb dans leau, à la localisation de lhabitation près dune source
de pollution ou à des sources moins habituelles dexposition au plomb
(plats en céramique émaillée au plomb, cosmétiques et remèdes
traditionnels
).
Si vous souhaitez participer à cette enquête : Institut de veille sanitaire, Département santé environnement
12 rue du Val dOsne 94415 Saint-Maurice – Tél : 01 41 79 69 87 ou 69 94 – Fax : 01 41 79 67 68