Maladies infectieuses

Escherichia coli : 19 morts, les femmes plus sensibles

L’épidémie d’Escherichia coli producteurs de shiga-toxines qui sévit en Allemagne depuis la première semaine de mai 2011 a fait dix neuf morts. Le réservoir principal de ces bactéries est le tube digestif des ruminants. L’homme se contamine principalement par la consommation d’aliments contaminés. Il peut aussi se contaminer par contact avec une personne infectée ou par contact avec des animaux contaminés ou l’environnement contaminé par les matières fécales de ces animaux. Les principaux aliments à risque sont les produits carnés consommés crus ou insuffisamment cuits, les produits laitiers au lait cru et les végétaux consommés crus.

Entre le 1er mai et le 3 juin 2011, plus de 1700 infections dont 520 cas de syndromes rénaux ont été rapportés à l’Institut Robert Koch (Berlin) : 71 % sont des femmes, 88 % ont plus de 20 ans. Dix-sept décès en lien avec l’épidémie ont été rapportés. Toutes les régions du pays ont rapporté des cas mais le nord du pays reste le plus affecté, 66 % des cas résidant dans les cinq régions du Nord de l’Allemagne (Hambourg, Schleswig-Holstein, Bremen, Mecklenburg-Vopommern et la Basse Saxe).

En France, à ce jour, 10 cas de diarrhée sanglante chez des personnes ayant séjourné ou résidant en Allemagne dans les 15 jours précédant leurs symptômes ont été signalés par les Agences régionales de santé de leur région à l’Institut national de veille sanitaire (InVS). Il s’agit de 9 adultes d’âge compris entre 16 et 55 ans et d’un adolescent de 14 ans. Quatre sont des femmes et six sont des hommes. La date de début de signes pour ces personnes était entre le 21/05/2011 et le 01/06/2011. Un des cas est une touriste allemande qui était en France au moment de l’apparition des symptômes, 2 cas sont des français résidant en Allemagne et 7 cas sont des français ayant séjourné en Allemagne en mai 2011.

La Direction générale de la santé a demandé aux médecins hospitaliers ou libéraux de signaler à l’Agence régionale de santé de leur région (ARS) les cas de diarrhée sanglante ou de syndrome hémolytique et urémique (SHU) survenant chez des personnes ayant séjourné en Allemagne dans les 15 jours précédant le début de leurs symptômes. Ces signalements sont centralisés avec l’appui des ARS à l’InVS, qui coordonne l’investigation des cas français, en collaboration avec les épidémiologistes de l’Institut de santé publique à Berlin, en charge de l’investigation de cette épidémie en Allemagne.

Lundi, une réunion des ministres de la Santé est prévue à Luxembourg, une occasion de faire le point sur la question. Une rencontre extraordinaire des ministres de l’Agriculture devrait suivre le 17 juin alors que l’Espagne et d’autres pays exigent des aides pour leur agriculture.

Sources : Institut de veille sanitaire

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