Les tatouages noirs éphémères, principalement proposés aux vacanciers sur les plages, dans les centres de vacances ou sur les marchés sont en vogue ces dernières années. Leur grande longévité et leur coloration noire détrônent le henné classique dont la teinte oscille du brun à lorange.
Depuis cinq ans, les dermatologues et allergologues signalent à lAfssaps (agence française de sécurité des produits des santé) des cas deczéma allergique de contact qui surviennent quelques jours à quelques semaines à la suite de la réalisation de ces tatouages. Ils peuvent être limités à la zone tatouée ou sétendre à la zone avoisinante voire à tout le corps. Ces réactions peuvent être violentes et nécessitent parfois une intervention médicale urgente voire une hospitalisation. Elles peuvent également conduire à une polysensibilisation irréversible, notamment à des caoutchoucs, à des colorants vestimentaires et à des teintures capillaires permanentes. Elles peuvent aller jusquà empêcher la pratique de certaines professions comme celle de coiffeur par exemple.
Compte-tenu des cas deczéma allergique signalés, des difficultés de contrôle du circuit de distribution des produits et des lieux de réalisation des tatouages éphémères noirs à base de henné, lAfssaps met en garde contre les risques et déconseille fortement la réalisation de ces tatouages.
En 2008, 32 cas deczéma ont été rapportés. Ce nombre a fortement augmenté (17 cas en 2007) et signifie que cette pratique reste courante, mais aussi que la campagne dinformation menée en 2008 a permis aux personnes qui se sont faites tatouées didentifier lorigine de ces effets indésirables et de les signaler à un professionnel de santé.
Les personnes confrontées à ces réactions étaient principalement de sexe féminin, âgées de 17 ans en moyenne. Douze cas concernaient des enfants de 4 à 12 ans. Enfin, lAfssaps rappelle que tout effet indésirable consécutif à lutilisation de produits cosmétiques doit être déclaré (21/06/2007) application/msword.