Cest une première dans la recherche médicale. Une enquête menée par lInserm et la MGEN en France sur 100 000 femmes a permis de mettre en évidence un facteur alimentaire dans la survenue du cancer du sein. Menée depuis 1995, cette enquête baptisée E3N dont le premier voleta été publiée cette semaine dans l’American Journal of Epidemiology conclut que « la consommation importante de certaines graisses utilisées en masse dans l’industrie alimentaire, les acides gras trans, doublerait le risque de cancer du sein ».
Mais où trouve-t-on ces acides gras trans ? Hélas dans la majorité – pour ne pas dire lintégralité- des préparations culinaires, mais aussi dans les biscuits, fast-food !
Les acides gras trans résultent du traitement industriel des huiles végétales (comme l’huile de palme) par hydrogénation. Très bon marché et favorisant une longue conservation des aliments ils sont très utilisés par les industriels de lagroalimentaire (biscuits, plats préparés, fast-food). Leur consommation augmenterait aussi le risque d’accident cardio-vasculaire. Létude montre que les femmes ayant des taux élevés d’acides trans dans le sang ont deux fois plus de risques d’avoir un cancer du sein par rapport à celles qui ont le taux le plus bas. «Nous ne pouvons que recommander une diminution de la consommation des produits contenant des acides gras trans d’origine industrielle, expliquent les auteurs. Les acides trans devraient être clairement indiqués sur l’étiquetage des produits qui en contiennent.» En revanche, ce travail n’a pas mis en évidence d’effet protecteur contre le cancer du sein des oméga 3, chouchou des industrielles et argument phare des alicaments. Pour info en 2008, les alicaments ont rapporté 30 milliards de dollars à leur fabricants. Juteux comme marché !