Georges Alexandre Imbert, président de l’association d’aide aux victimes des accidents et maladies liés aux risques des médicaments (AAAVAM), vient d’interpeller le ministre de la Justice Pascal Clément sur les dysfonctionnement du système judiciaire que rencontre les « associations de victimes » qui mènent des actions collectives. « Le système actuel ne permet pas d’obtenir dans des « délais raisonnables » des décisions des juridictions concernées. Il s’ensuit des demandes souvent excessives d’honoraires, des chantages à la plaidoirie, parfois des exigences importantes d’argent liquide ! Si pour les « catastrophes sanitaires sérielles » la possibilité pour les blessés de demander réparation par des « actions collectives » est à l’ordre du jour, cela devrait permettre de concilier les parties.

Pour ce qui concerne les actions en réparations individuelles les lenteurs de celles-ci sont préjudiciables pour les victimes, ainsi, les avocats doivent tricher pour percevoir leurs honoraires, quand aux laboratoires, ils restent sous le feu des médias pendant des années. Nous vous serions reconnaissants de prendre les dispositions qui s’imposent pour que le projet de loi sur les « actions collectives » soit voté rapidement et que les associations de consommateurs victimes représentatives soient agréées. Pour ce qui concerne les actions individuelles présentées par des blessés, celles-ci devraient bénéficier de délais de procédure, et notamment pour ce qui concerne les expertises médicales plus rapides. Le problème des « exécutions provisoires » contribue aussi à ces dysfonctionnements, les sommes octroyées devraient être plus modestes, mais «non-remboursables» par les victimes.»