COVID

Prélèvements nasopharyngés : une pratique pas sans risque

Après les cas de thromboses liés à l’injection du vaccin Astra Zeneca, le manque de doses de vaccins (qui impacte la campagne de vaccination), les nouveaux variants (près de 90 recensés au Brésil où l’épidémie est totalement hors contrôle) plus résistants aux vaccins actuels, l’immunité naturelle et vaccinale finalement très aléatoire selon la littéraire médicale, l’Académie de médecine a -dans un communiqué publié jeudi- ajouté une « bonne » nouvelle à la liste de nos anxiétés !

Les prélèvements nasopharyngés, méthode de référence pour le diagnostic de l’infection par le SARS-CoV-2, pratiqués par millions chaque jour pour les tests PCR et antigéniques, ne seraient pas sans risque… lorsqu’ils sont pratiqués de façon inadaptée.

Mal réalisés, ces prélèvements par écouvillonnage nasal peuvnt être responsables de graves complications. Ces dernières semaines, des cas notamment de brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite ont été recensés. Ils doivent être nombreux pour que l’Académie de médecine publie un communiqué sur le sujet.

Lundi 12 avril : mise en vente des autotests en pharmacie

A la veille de la mise en vente en pharmacie ce lundi 12 avril 2021 des autotests, l’Académie de médecine alerte donc sur les dangers d’un usage inadapté de ces écouvillons « afin de ne pas négliger le risque lésionnel induit par la banalisation de ces prélèvements effectués massivement ».

L’Académie de médecine recommande de réserver la pratique des prélèvements nasopharyngés aux professionnels de santé formés pour la réalisation de ce geste dans des conditions techniques rigoureuses :

– chez les enfants, de privilégier les prélèvements salivaires pour leur sécurité et leur acceptabilité ;

de mettre en garde les utilisateurs d’auto-tests, l’auto-prélèvement pouvant exposer à de faux négatifs lorsque l’écouvillonnage est trop timide et superficiel, mais pouvant aussi devenir dangereux lorsque l’écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction.

Les bons gestes pour faire un prélèvement nasopharyngé

Vidéo du CHU d’Angers

Afin de ne pas négliger le risque lésionnel induit par la banalisation des prélèvements nasopha- ryngés effectués massivement dans le contexte de la Covid-19, l’Académie nationale de médecine rappelle les bonnes pratiques à respecter :

  • –  s’enquérir, avant tout prélèvement, d’éventuels antécédents accidentels ou chirurgicaux de la sphère ORL pouvant modifier l’anatomie des cavités nasales et sinusales, notamment les in- terventions concernant la cloison, le cornet nasal inférieur et les sinus de la face [4] ;
  • –  ne pas placer la tête du patient en hyperextension lors du prélèvement, mais la maintenir en position naturelle, le menton parallèle au sol ;
  • –  introduire l’écouvillon en suivant horizontalement le plancher de la cavité nasale et ne le dé- vier en aucun cas vers le haut, en direction de la base du crâne.

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