Alimentation, Puériculture

Allergie alimentaire : attention danger !

Lorsque l’on prépare un dîner, tout simple avec escalope de dinde panée, sauce tomate et gnocchis, on s’attend à tout sauf à se retrouver aux urgences avec son fils de 4 ans. Et pourtant c’est bien ce qui est arrivé à ce couple de franciliens un soir de janvier 2015. A la fin du repas, à l’ingestion de la dernière bouchée, le petit garçon a crié, il a mis sa main sur son visage et s’est réfugié dans la cuisine. « J’ai mal, j’ai mal ». En examinant le visage de son fils, le père a tout de suite compris. La lèvre inférieure gonflait à vue d’œil. L’enfant faisait une réaction allergique puissante, un œdème de Quincke (un gonflement rapide de la peau, des muqueuses et des tissus sous-muqueux, le plus souvent causé par une réaction allergique. Cette pathologie grave, également connue sous le nom d’angio-œdème ou d’œdème angioneurotique, peut avoir une issue dramatique, justifiant une urgence médical, NDLR.

L’Œdème de Quincke : une urgence vitale

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Le médecin de garde contacté au téléphone a tout de suite compris l’urgence de la situation et a conseillé à la petite famille de se rendre directement aux urgences de l’hôpital. L’œdème de Quincke, s’il n’est pas soigné, peut être fatal, le gonflement des muqueuses des voies respiratoires supérieures peut empêcher l’air de passer et provoquer l’asphyxie : c’est l’arrêt respiratoire. Pris en charge, l’enfant a reçu de la cortisone, des antihistaminiques mais aussi de l’adrénaline via un masque respiratoire. Le visage de l’enfant a continué à gonfler, il est resté plus de 2h aux urgences, puis la situation s’est stabilisée. Il a été transféré en pédiatrie afin d’être surveillé pour la nuit, les allergies alimentaires peuvent connaître deux pics l’ingestion et la digestion de l’aliment. Le lendemain matin, tout allait bien !

L’investigation médicale pour identifier l’aliment coupable !
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En l’absence d’antécédents et d’allergie connue, l’enfant a été vu par un pédiatre quelques jours plus tard. Les tests cutanés ont révélé une allergie à la noix de cajou. Un classique, qui sans une prise en charge médicale rapide aurait pu avoir des conséquences graves. Désormais et, en attendant un complément du bilan d’allergène, l’éviction de toute la famille des fruits à coques est prescrite. Noix, noisettes, amandes, pistaches, mais aussi noix du brésil, noix du Périgord, muscade… Un Projet d’Accueil Individualisé a été mis en place entre l’école, la cantine et la garderie. Une trousse d’urgence avec un antihistaminique et de la cortisone suit l’enfant où qu’il aille. Dans bien des cas, les investigations pour trouver l’allergène échouent et pour prévenir un nouvel œdème et le risque d’asphyxie lié au gonflement du pharynx ou du larynx, la trousse d’urgence doit contenir un stylo-injecteur d’adrénaline. C’est également le cas pour les enfants allergiques aux piqûres d’insectes.

Lire les étiquettes des produits : peut sauver des vies

Apprenez à bien lire les étiquettes des ingrédients, la noix de cajou est un allergène.
Apprenez à bien lire les étiquettes des ingrédients, la noix de cajou est un allergène.

Mais revenons au début de cette histoire, à l’origine de cet œdème, le repas… Où y avait-il de la noix de cajou ? Dans la panure ? Dans les gnocchis ? Non, dans la sauce. Une sauce tomate Barilla, Pesto. Toute la gamme Pesto de cette marque contient des noix de cajou. C’est indiqué dans les ingrédients, mais pas le pourcentage. Attention donc, si votre enfant a fait une réaction allergique aux fruits coques, même la sauce tomate peut être dangereuse pour lui.

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