Cancérologie / Oncologie

Le temps des cerises est aussi celui des tenues légères et des coups de soleil ! Alors comme chaque année, les dermatologues lancent un appel à la vigilance face aux UV. Le 25 juin prochain, une opération de dépistage du cancer de la peau, du fameux mélanome est lancée à Paris. Le slogan de l’événement est « Si j’ai un doute, je consulte », une formule toute simple mais efficace pour inciter le grand public au dépistage, clef de la guérison en matière de traitement du redoutable mélanome. Articulée autour d’animations informatives, cette journée intitulée « No Mélanome » est organisée par Bristol-Myers Squibb, avec la participation de l’association de patients Vaincre le mélanome. Elle invitera les parisiens à « ouvrir l’oeil » sur leur peau et à s’informer sur les bonnes pratiques de dépistage.
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Le nombre de nouveaux cas annuels de mélanomes augmente de 10 % par an depuis 50 ans, une croissance supérieure à celle de tout autre cancer. Avec 9 871 nouveaux cas estimés en 2012 en France, le mélanome cutané se situe désormais au 9ème rang des cancers masculins, et au 6ème rang des cancers féminins.6 On estime qu’il a entrainé 1 831 décès en 2012 en France.
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Les trois acteurs clés du dépistage :

Le patient peut consulter pour une lésion suspecte au niveau de sa peau ou parce qu’il s’est identifié comme personne « à risque » de développer un mélanome. Les facteurs qui retardent la consultation sont souvent la méconnaissance des facteurs de risque de cette maladie, le fait que la lésion ne semble pas évoluer, qu’elle soit de petite taille, indolore et qu’elle ne s’accompagne pas de signes généraux (comme une perte de poids), l’impression qu’il n’y a pas urgence à consulter un médecin, la négligence ou encore la peur du résultat.

Le médecin traitant peut, à l’occasion d’une consultation, détecter une lésion suspecte sur la peau d’un patient. Les médecins généralistes qui sont formés au diagnostic du mélanome, identifient davantage de mélanomes et souvent à un stade plus précoce.

Le dermatologue est un spécialiste du dépistage du mélanome cutané grâce à sa formation spécifique et à son expérience pratique. Il dispose d’un outil performant, la dermoscopie (sensibilité et spécificité plus élevées qu’à l’oeil nu), qui, sous réserve d’une formation à la sémiologie des images dermoscopiques de mélanome cutané, augmente la performance diagnostique.

La répartition des dermatologues sur le territoire français est inégale, ce qui peut générer des délais importants (plusieurs mois) avant d’obtenir un rendez-vous.
Le type de mélanome, un autre facteur de retard au diagnostic. Le patient, son médecin et le dermatologue jouent chacun un rôle crucial dans la précocité du diagnostic. Un dernier facteur s’avère essentiel : le type de mélanome cutané. En effet, selon les données les plus récentes, les mélanomes à croissance rapide auraient des caractéristiques de développement différentes des mélanomes à croissance plus lente, notamment au regard de leur aspect et de la population concernée

Chikungunya

Après la virulente épidémie de Zika, la Polynésie française redoute désormais le chikungunya, la lutte contre le vecteur de ces pathologies infectieuses, le moustique est toujours d’actualité même si l’hiver austral, une saison censée être plus sèche, devrait ralentir la propagation des virus. En Polynésie française, la dengue sévit toujours avec des pics réguliers. Le redoutable virus du chikungunya qui a fait, en 2006 des victimes à La Réunion (40% de la population avait été contaminées), est présent depuis plusieurs mois chez nos cousins de Nouvelle-Calédonie. La période des vacances scolaires propices aux échanges et voyages font craindre une explosion de cas.
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Il y a quinze jours le dépistage d’un cas à Arue, dans le sang d’une femme de retour des Antilles avait donné l’alerte. Des mesures d’isolement avait été mises en place et, selon les autorités locales, elles auraient été efficaces puisqu’en date du 18 juin « Pas de cas secondaires de chikungunya détectés » annonce un communiqué de la présidence de Polynésie française avant d’ajouter que « La Direction de la Santé invite les personnes résidant (ou ayant séjourné) dans les zones concernées par les pulvérisations d’insecticides des 30 mai, 2 et 6 juin (Arue : quartier Leaa, Pirae : quartiers Fautaua et Nahoata, Mahina : Dispensaire) à consulter un médecin en cas de fièvre élevée supérieure à 38,5°C d’apparition brutale et de douleurs articulaires. Cette recommandation s’applique également aux voyageurs en provenance de zones actuellement touchées par la maladie  (Caraïbes, Antilles françaises, Nouvelle-Calédonie, Tonga, Yap, Asie, Afrique ou Océan Indien) qui présenteraient ces signes dans les 2 semaines suivant leur arrivée.

En Guadeloupe la situation est très inquiétante avec plus de 6600 nouveaux cas en huit jours. En janvier, l’île touristique de St Martin avait connu son premier décès à cause du virus du chikungunya. La semaine dernière plusieurs responsables guadeloupéens dont le préfet ont appelé la population à se mobiliser contre les moustiques, vecteurs du chikungunya qui s’est renforcé sur l’île, lors d’une conférence de presse à Pointe-à-Pitre. La lutte contre les gîtes à moustiques et l’usage de répulsifs, de moustiquaires est donc toujours d’actualité pour faire barrage à la propagation des pathologies véhiculées par les moustiques.