Chikungunya

Zika en Polynésie française, Chikungunya à la Réunion et maintenant en Nouvelle-Calédonie et aux Antilles, Dengue sur l’ensemble des territoires ultra-marins, combien de virus et de morts faudra-t-il pour que les autorités mondiales, mais aussi françaises se mobilisent contre le moustique ? Enfin, contre les 3% qui boivent le sang humain de cette grande famille qui compte près de 2600 espèces.

Il n’y aura pas de victoire contre l’animal le plus mortel pour l’homme puisqu’on ne lutte pas contre lui. On recommande aux habitants de vider les pots de fleurs et de dormir sous des moustiquaires ! On applique des répulsifs chimiques sur la peau des femmes enceintes, des enfants, sans recul sur les effets secondaires, on respire les fumées toxiques des tortillons répulsifs… Quel programme de lutte sanitaire !!! Et pourtant des solutions d’éradication existent, des solutions sans conséquences pour les abeilles ou l’environnement… La stérilisation ! Eh oui, plutôt que de dépenser des fortunes en recherches pour guérir les maladies véhiculées par le moustique, en insecticides chimiques tout en se lamentant du coût des traitements et de la prise en charge des malades… Pourquoi ne pas investir dans des études grandeurs natures de stérilisation du moustique ? Pourquoi ne pas agir sur le terrain ? Le projet pilote mené sur l’atoll Tetiaroa en Polynésie française par Limb Hapairai, un jeune entomologiste, est un exemple à suivre. Les résultats sont plus que prometteurs, le moustique stérile a rempli sa mission. Le complexe hôtelier érigé sur l’atoll de Brando accueillera en juillet prochain de riches touristes dans un décor de rêve et … sans moustique ! Les premiers tests sur l’aedes polynesiensis (vecteur localement de la terrible filariose) sont en effet très prometteurs, la population des moustiques de l’île a été rapidement impactée.

La deuxième phase du projet pilote sera un lâcher de moustiques mâles stériles de 40 à 80 000 individus va être réalisé dans les mois qui viennent sur l’atoll. Si ça fonctionne à Tetiaroa, pourquoi pas à Tahiti ? Saint Martin, Pointe à Pitre ?… Au Brésil, un test a été réalisé en zone urbaine avec des résultats spectaculaires, en quelques semaines 96% des zones étaient devenues vivables sans moustique.
A quand une vraie volonté politique de protéger les populations de ces virus potentiellement mortels ? Qui peuvent entraîner des syndromes graves comme des Guillain-Barré, des comas, des paralysies ? A quand une vraie politique mondiale de lutte contre le moustique, vecteur faut-il le rappeler de terribles maladies comme le palu (qui a tué l’an dernier 627 000 personnes), la dengue (25 000 morts par an), la fièvre jaune (30 000 décès)…

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