Maladies cardio-vasculaires

Sous le soleil de Tahiti, on ne se nourrit pas uniquement de coco fraîche et de poissons grillés sur la plage, ce territoire paradisiaque est aussi un haut lieu de la malbouffe. La population souffre de mauvaises habitudes alimentaires, sauces, sodas, snacking ont la cote et souvent dès le plus jeune âge. L’obésité infantile est l’une des plus importantes au monde et les maladies chroniques telles que le diabète et l’hypertension artérielle ont le vent en poupe. Ainsi 1/3 des Polynésiens souffrent d’hypertension artérielle. Les spécialistes n’ont de cesse que de tirer la sonnette d’alarme auprès des autorités sanitaires locales (la santé est une prérogative du gouvernement local), souvent en vain d’ailleurs.
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Ce lundi, la ministre de la Santé de la Polynésie française, Béatrice Chansin, a présenté une nouvelle campagne de lutte contre l’hypertension artérielle organisée cette semaine et jusqu’au 24 mai. « Articulées autour d’une Journée mondiale sur ce thème, le 17 mai, ces journées ont pour but de sensibiliser la population à cet important problème de santé publique », indique le ministère dans un communiqué.

Voici le communiqué du ministère : « Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité en Polynésie française, entraînant en moyenne 334 décès par an sur la période 2005-2010, l’hypertension artérielle étant l’un des principaux facteurs de risque cardiovasculaire. En Polynésie française, selon l’enquête santé de 2010, 26,7% de la population adulte souffre d’hypertension artérielle ».

Dans plus de 95% des cas, l’origine de l’hypertension artérielle n’est pas identifiée. En revanche, certains facteurs aggravent l’hypertension : une trop grande consommation de sel, le stress, le tabac, l’obésité et l’inactivité physique. La ministre de la Santé a souligné « qu’un diagnostic précoce était nécessaire pour prendre en charge et traiter cette maladie dans les meilleures conditions, et éviter ainsi les complications. La prévention passe par des messages simples : avoir une alimentation variée, équilibrée, peu salée, avoir une activité physique et ne pas consommer de tabac ».

« Le consommateur doit aussi être vigilant par rapport au « sel caché » que l’on trouve dans de nombreux aliments (charcuterie, fromages, plats cuisinés, sauces, chips, biscuits, boites de conserve). Il convient donc de lire attentivement les étiquettes des produits achetés pour savoir ce que l’on consomme réellement. Pour ajouter de la saveur aux plats, le consommateur peut également avoir recours à des herbes (persil, coriandre, oignon vert) ou à des épices (curry, paprika, cumin) plutôt qu’à du sel », recommande le ministère.

Lors de la période du 12 au 24 mai, plusieurs spots d’information de la Direction de la Santé, sur cette thématique, seront diffusés en radio et à la télévision. En parallèle, les structures de santé proposeront des actions de dépistage et de sensibilisation de la population. A noter également, l’opération « Stop le sel », le jeudi 15 mai : six établissements scolaires « pilotes » du second degré, cinq restaurateurs privés et une société de restauration collective proposeront ce jour-là des repas sans sel ajouté mais riches en saveurs.

Par ailleurs, une charte d’engagements volontaires de progrès nutritionnel sera proposée aux professionnels de la boulangerie et ce afin de réduire de 10% la teneur en sel dans le pain fabriqué localement. Cette réduction de 10% permettra d’atteindre les 18 g de sel par kilo de farine recommandés par l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

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