Paris, article de Libération, signé S. Briet« Alors que trois personnes sont officiellement décédées de la grippe aviaire en Turquie, le virus H5N1 qui sévit dans ce pays a-t-il muté? Des chercheurs britanniques du laboratoire de Mill Hill, à Londres, ont découvert sur un des cas mortels qu’une mutation est intervenue qui serait a priori plus dangereuse pour l’homme.
Le virus du cas turc se fixerait plus facilement sur les récepteurs des cellules humaines que sur les récepteurs des cellules des oiseaux. Etonnant, la mutation n’est pas observée sur le deuxième cas analysé (le troisième ne l’a pas encore été) pourtant les deux enfants, frère et sur, sont bien morts du H5N1.
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Cela ne surprend pas outre mesure les spécialistes: «Les virus sont extrêmement variables, explique Sylvie van der Werf, chef de l’unité de génétique moléculaire des virus respiratoires à l’institut Pasteur, le virus se multiplie dans l’organisme et selon les réactions de la personne, il peut évoluer différemment et des mutations peuvent apparaître chez certains et pas chez d’autres. Il faut évidemment suivre attentivement ce type de mutation, qui pourrait constituer un des éléments aboutissant à une transmission interhumaine, mais qui n’est pas suffisant.» Le virus ne se transmet toujours pas d’homme à homme et rien n’indique qu’il évolue en ce sens ».
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