

Eruptions cutanées, démangeaisons, gros coup de pompe, état fébrile général qui perdure durant près de quatre jours, le virus africain Zika poursuit son oeuvre en Polynésie française, aucun archipel n’est épargné, des Marquises aux Tuamotu-Gambier, en passant par la perle du Pacifique, Bora Bora, Tahiti et les Australes. Rangiroa atoll principal des Tuamotu, célèbre dans le milieu des amateurs de belles plongées sous-marines, bat des records de cas !
Ce matin, les autorités locales et l’Etat ont organisé une conférence de presse, voici le contenu :
« Les services de lEtat et du Pays sont plus que jamais mobilisés pour faire face à cette situation et notamment pour se concentrer sur la lutte anti-vectorielle. Plusieurs experts, Manuel RODICQ, pour lEPRUS (Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires), Francisco NOGAREDA, épidémiologiste, pour lOMS (Organisation mondiale de la santé) et Cyrille CZEHER, entomologiste, pour la Communauté du Pacifique, sont actuellement en Polynésie française pour préparer au mieux les campagnes de lutte anti-vectorielle à venir.
Une préparation méthodique, incluant le recensement des zones à traiter en priorité et la formation dagent du Pays pour la pulvérisation de produits luttant contre les moustiques, vecteurs de la dengue et du zika, est en cours. Une parfaite coordination des traitements et ce pour une efficacité accrue est élaborée conjointement. Les interrogations et les préoccupations de certaines professions plus particulièrement concernées par les traitements à venir ont été pleinement prises en compte, les représentants des apiculteurs ayant ainsi été reçus à trois reprises au cours des derniers jours. Seules des zones préalablement définies seront traitées, avec des zones de sauvegarde prévues pour les exploitations des apiculteurs, et une communication complète sur les traitements à venir, en amont, auprès de ces professionnels. LEPRUS a dernièrement salué la réactivité du Pays quant à la prise en compte du zika et aux réponses apportées rapidement, a par ailleurs souligné le directeur de cabinet du Haut-commissaire, Stéphane JARLEGAND ».