Les médicaments, Les métiers de la santé

Prix des médicaments : « Plus un État est riche, plus le prix sera élevé »

Cancer1« Avec l’immobilier et le pétrole, savez-vous quel est le marché le plus rentable ? La maladie ! » Cash ! La nouvelle campagne de communication #lePrixdelaVie de Médecins du monde pour dénoncer le prix des médicaments est choc. Elle compare l’épidémie de grippe annuelle à un » bonus de fin d’année » pour l’industrie pharmaceutique, évoque la « rentabilité » du cancer et du cholestérol ou encore le chiffre d’affaires lié au coût des traitements des mélanomes…  En marge de la campagne de com, l’ONG dénonce un manque de régulation des prix des médicaments de la part des services de l’Etat, pointe un manque de transparence des coûts de recherche & développement autant de dérives qui menacent le système de santé selon l’organisation. Dans une pétition lancée concomitamment, Médecins du monde s’insurge contre un « marché particulièrement juteux pour les firmes pharmaceutiques » et donne des exemples comme celui du Glivec, un traitement contre la leucémie, qui « est aujourd’hui vendu 40 000 euros par an et par patient pour un coût de production estimé à seulement 200 euros » ou encore celui du Keytruda, un traitement contre le mélanome, « annoncé à un prix de 100 000€ par an et par patient ». L’ONG affirme que « les autorités qui fixent le prix d’un médicament acceptent -généralement- de « s’aligner sur les exigences des firmes pharmaceutiques ». « Ces derniers déterminent le prix en fonction de la capacité des États à payer pour avoir accès au traitement. Plus un État est riche, plus le prix sera élevé ».

immo«  Ces prix exorbitants ne pourront bientôt plus être pris en charge par la sécurité sociale. Demain, qui pourra payer de telles sommes pour se faire soigner ? La mainmise de l’industrie pharmaceutique sur le système de la brevetabilité doit cesser. Les autorités laissent les laboratoires dicter leurs prix et abandonnent leur mission, celle de protéger la santé des populations. Il est maintenant temps que Marisol Touraine agisse en ce sens : ce n’est pas au marché de faire la loi, c’est à l’Etat. » affirme le Docteur Françoise Sivignon, présidente de Médecins du Monde.

censureLa campagne de communication de l’ONG qui dénonce le business santé est, à peine lancée, qu’elle dérange déjà… Eh oui, forcément appuyer où ça fait mal, ça barbouille les uns et donne la nausée aux autres. En tout cas, certains ont choisi leur camp, les réseaux d’affichage urbains ont refusé la demande de l’ONG  d’installer les affiches de la campagne dans les stations de métro, les abribus… En réaction Médecins du monde a mis en place un dispositif de « guérilla marketing » avec de l’affichage sauvage, du web, du social media mais également une présence dans les grands quotidiens nationaux.