Depuis ce vendredi matin, le centre hospitalier de Polynésie française situé au nord de Tahiti est doté d’une hélistation digne de ce nom. Jusqu’ici c’est sur le stade communal de la ville de Arue, que les hélicoptères se posaient lors des évacuations sanitaires urgentes. L’inauguration a eu lieu en présence du président du territoire, Edouard Fritch, de son ministre de la Santé et du représentant de l’Etat en Polynésie française, Lionel Beffre, le Haut-commissaire de la République. Pour Edouard Fritch, « Cette inauguration marque l’entrée de la médecine d’urgence polynésienne dans une nouvelle ère ». L’investissement représente un peu plus de 300 000 euros avec une importante contribution de l’Etat, à hauteur de près de 80%. Il a consisté à l’aménagement d’une dalle de béton, avec un ascenseur et des éclairages adaptés, l’étanchéité des surfaces, les équipements incendie, la mise aux normes de la signalisation lumineuse et des dispositifs d’évacuation, ou encore les liaisons radio.
« En matière de santé, l’hélistation permettra aux patients pris en charge par le SAMU ou par la Direction interarmées du service de santé de gagner un temps précieux pour l’accès au plateau technique de l’hôpital. Elle permettra surtout de faire entrer de plein pied l’ambulance aérienne dans l’éventail des moyens à disposition de l’aide médicale urgente pour les îles du Vent et dans une certaine mesure également pour les îles Sous-le-Vent et, à la marge, les Tuamotu de l’Est, soit la grande majorité de la population polynésienne » a indiqué Edouard Fritch, le président du gouvernement polynésien. « En permettant, de jour comme de nuit, l’accès aérien au centre hospitalier de Tahiti, cette hélistation contribuera également à garantir l’accès au recours hospitalier dans les situations les plus exceptionnelles, avec un un nombre significatif de victimes et l’obstruction des voies de circulation par exemple. Les secours, après un cyclone ou un tsunami, seront aussi grandement facilités » a indiqué le service communication du gouvernement local avant de préciser que le ministre de la Santé de Polynésie française planchait sur l’extension de ces installations à d’autres sites comme la presqu’île de Tahiti et encore l’île de Raiatea.
Photos : Présidence de Polynésie française