Scandales

La ministre de la Santé sort de sa réserve dans l’affaire des nouveau-nés empoisonnés par des poches de nutriments fabriquées par le laboratoire Marette de Courseulles-sur-mer (Calvados). Lors d’une conférence de presse donnée ce mardi 7 janvier à 17h30, au ministère des affaires sociales et de la santé (Paris 7ème) Marisol Touraine a expliqué que « les poches auraient été contaminées par un seul et même germe d’origine environnementale encore inconnu », avant d’annoncer qu’elle souhaitait la suspension de l’activité du laboratoire.
Jean-Claude Manuguerra de l’Institut Pasteur, également présent à cette conférence, a précisé que « le germe était une entérobacterie de l’environnement, une nouvelle espèce non décrite à ce jour et qui n’a pas encore de nom ». Six des dix poches analysées se sont avérées contaminées par la bactérie, toutefois, on ignore toujours selon les autorités où et quand a eu lieu la contamination. Mme Touraine a ajouté « que dès les premiers soupçons d’anomalie apparus le 17 décembre dernier, les autorités sanitaires avaient décidé le retrait de 137 poches de nutrition parentérales suspectes », toutes produites par le laboratoire Marette le 28 novembre dernier. Elles avaient été distribuées dans sept établissements hospitaliers.

Selon nos confrères de RTL, le laboratoire Marette envisage des « recours » en justice contre la décision de suspension de son activité demandée mardi 7 janvier par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a indiqué à la presse l’avocat du laboratoire, Me Matthieu Lemaire. Le laboratoire « se réserve toute faculté d’engager un recours devant les juridictions administratives », a indiqué l’avocat en précisant que la décision interviendrait d’ici quelques jours.