Alimentation, Diabétologie, Témoignages

Témoignage d’un diabétique

« Le diabète, il me prend ma vie »

Auguste est le président de l’association des diabétiques et obèses de Polynésie française. Avec gentillesse et confiance, il nous a ouvert sa maison et son coeur. Nous l’avons suivi une journée pour mieux comprendre le quotidien des diabétiques. Nous avons rencontré un homme grand et fort, un père de famille attentif, un mari touchant qui se raconte sans tabou. Son histoire est émouvante. C’est l’histoire d’un homme qui souffre dans sa chair, c’est l’histoire d’un père qui se bat pour sa famille.

« Lorsque j’ai perdu mon poste de chauffeur de ministre j’ai eu un choc terrible. Je me suis retrouvé au chômage, sans activités. J’avais une maison à payer, des enfants à nourrir.Je sais que ce traumatisme a été un déclencheur de la maladie ». Auguste, 45 ans, est un gaillard d’1,81 m pour 120 kg. Face à la précarité de sa situation, il cherche un nouvel emploi. Il s’inscrit pour passer son permis « poids lourds ». Lors des examens de santé, le bilan sanguin révèle une glycémie élevée. Les analyses sont approfondies, le diagnostic tombe. « Un diabète ». « J’étais abattu par cette nouvelle, mais pourquoi le sort s’acharnait ? Il est vrai que lorsque j’étais chauffeur, j’avais des horaires décalés et me nourrissais mal, avec des aliments gras, sans faire attention à mon poids. J’étais loin d’imaginer cela ». Son couple ne survivra pas à cette épreuve de la vie, sa femme le quitte. « Je ne lui en veux pas, ce n’est pas facile à supporter de vivre avec un diabétique. Mon père avait aussi un diabète, il l’a caché longtemps à sa famille car ici, le diabète c’était un peu comme une maladie vénérienne, ça faisait honte, les gens pensaient qu’il y avait risque de contagion. C’était difficile d’en parler. Un jour, mon père est venu me voir et il m’a dit « on va lutter ensemble contre la maladie ».

« Je suis fin du diabète »

Peu à peu, Auguste découvre les contraintes de sa nouvelle vie. Le régime alimentaire strict, les médicaments, les tests de glycémie, les cachets pour la tension artérielle, les piqûres quotidiennes d’insuline… « Au début ce ne sont que des mots, mais bientôt on découvre la réalité de la maladie. Les douleurs, les pertes de mémoire, le manque de concentration, on est plus lent. Je suis fui (fatigué) du diabète ». Tous les gestes du quotidien lui sont douloureux. « Le sucre dans le sang, c’est un peu comme un sirop très sucré au fond d’une tasse. Le sucre fond mais épaissit le liquide et dans mes jambes c’est pareil et c’est insupportable ». Quand Auguste jardine, il fatigue et souffre des bras. A la fin de la journée de travail, ce sont ses jambes qui lui font mal. La nuit même, des crampes le tirent du sommeil. « Je me force à pratiquer des activités sportives, car bouger c’est important, mais que c’est pénible et après qu’est-ce qu’on déguste ! Le diabète, il me prend ma vie ».

Un régime alimentaire particulier

Auguste travaille à l’aéroport e de Tahiti FaaÂ’a. Il contrôle les bagages des voyageurs. Son entourage professionnel lui est d’un grand secours, ses collègues le comprennent… au venue, le diabète, tout le monde connaître. Il partage sa vie avec Marie-Christine et ses enfants. « Dès le début, j’ai été franc avec elle. Je lui ai dit: « attention je suis diabétique si tu ne veux pas rester, je comprendrai ». Mais Marie-Christine est restée. « Je connaissais cette maladie mon père était diabétique. J’ai parlé à mes enfants, ce n’est pas facile pour eux de voir un adulte se piquer. C’est un geste qui peut être choquant. Désormais, la maladie fait partie de la famille, il faut vivre avec! » Marie-Christine a aussi un problème de santé, elle mesure 1,49 m et pèse 64 kg. « Je suis en surpoids et je fais de la rétention d’eau. Avec Auguste, nous avons donc un régime alimentaire particulier. Mais je ne veux pas priver mes enfants, s’ils veulent saler leurs plats, ils peuvent ».

« C’est trop cher pour nous »

En courses, il n’y a guère de place pour l’improvisation. Les étiquettes des produits sont passées au peigne fin pour contrer l’apport de sel, de sucre et de graisse mais aussi le prix. Arrivés à la caisse, « c’est la douloureuse », la note des courses. Pas simple en effet de concilier régimes alimentaires diététiques et budget serré surtout en Polynésie française où les produits frais comme les légumes, les fruits, le poisson et les viandes blanches sont chers. « Il y a des diabétiques qui n’ont pas d’argent et qui mangent du pain et du beurre par ce qu’il s’agit de PPN et que c’est le moins cher » raconte Auguste. « Personnellement, je n’ai rien contre le pain sans sel, mais il est à 200 FCFP (1,60 euros). C’est trop cher pour nous ».

Propos recueillis par CC

6 réflexions au sujet de “Témoignage d’un diabétique”

  1. bonjour !

    j’ai lu le témoignage d’Arthur et cela m’a beaucoup touché

    je représente des entreprises local qui veulent exporter à l’Internationnal

    Une d’entre elle vient de rentrer du Kansas ou par son produit, des personnes atteint d’ulcères à l’estomac, de diabète et de problèmes cardiaques furent guérris,

    j’y étais et peux en témoigner

    cette entreprise est aujourd’hui connu au japon, en chine et ailleurs pour son éfficacité et le fait d’être fait à base de plantes ( donc 100% naturel )

    s’il était possible de rencontrer Arthur, pour qu’il en prenne, je suis sûr que sa vie va changer

    contacter-moi au 20 79 92 et demander Ricky
    cela fait plus de 20 ans que cette entreprise existe sur le territoire et des milliers de personnes peuvent témoigner de l’éfficacité de son traitement

    merci

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  2. Ce soir je traine sur le net à la recherche d’info…
    34 ans divorcée, au seuil de refaire ma vie avec un diabétique de type 1… que dois je savoir sur cette maladie? il n’en dit rien…
    J’ai lu les conseils de comportement, j’ai regardé les signes d’hyper et d’hypo à surveiller…mais plutot que du curatif je souhaiterais oeuvrer en silence en amont et faire des repas qui lui conviennent… que dois je savoir?

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  3. Chère Mimi, voici qlq infos sur le diabète
    Normalement, lorsque lÂ’on ingère du sucre ou des aliments qui sont transformés en sucre par la digestion (le pain, les féculents…), le pancréas fabrique de l’insuline pour permettre l’utilisation de ce sucre. En dehors des repas, et pendant la nuit, le pancréas continue de fabriquer de l’insuline, mais de façon beaucoup moins importante. Pendant la digestion, le sucre est mis en réserve au niveau du foie et des muscles. L’insuline permet donc la mise en réserve du sucre dans le foie et les muscles à la suite d’un repas. Mais elle a aussi un rôle au niveau de toutes les cellules du corps : sa présence est nécessaire pour que le sucre puisse entrer dans les cellules. Si le pancréas ne fabrique plus assez d’insuline (diabète de type1), ou s’il existe une difficulté d’action de l’insuline (diabète de type 2), le sucre ne peut plus entrer normalement dans les cellules et s’élève de façon anormale dans le sang. Il faut donc rééquilibrer cette situation afin de permettre à lÂ’organisme de réguler lÂ’assimilation du sucre dans le sang.

    Le Diabète de type1, également appelé diabète « maigre » du fait qu’il engendrait un amaigrissement important des personnes malades mais non dépistées est une maladie auto-immune qui concerne le système immunitaire. Les malades sont insulino dépendants, leur vie dépend des injections d’insuline. Car seule cette hormone permet au sucre d’accéder aux cellules. Le traitement du diabète de type 1 consiste à apporter lÂ’insuline manquante tout en sÂ’assurant dÂ’une conduite diététique et dÂ’une hygiène de vie adaptée. Faire du sport et manger de tout de façon équilibrée, ne pas abuser du sucre. Préférer des produits « sans sucre ».

    Je vous conseille de vous rapprocher des associations de diabétiques via les forums sur le net, il y a de nombreux compagnons de vie des diabétiques qui y échangent. Voici qlq adresses

    http://www.afd.asso.fr/

    http://www.diabete-france.com/forum.php?topic_id=7858

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  4. je trouve trés bien de pouvoir partager ainsi sur le net
    étant diabétique depuis un an ,j’ai besoin de pas mal de d’encouragement car a l’annonce de la maladie j’ai été choqué et perdu du poids,je marche souvent mais depuis , je voie que je craque bien souvent ,et a chaque fois que je parle avec vous ca me redonne de la volonté
    a quand un groupe de parole ,des réunions genre weight watchers
    ca existe peut etre déja ?
    et en marge de cela je suis convaincu que la » méditation de pleine conscience  » peut changer les rapports a la nourriture
    volontaire pour donner un coup de main d
    André

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